Ça chauffe dans le BTP ! Une peinture drôle et impitoyable d'un "métier en tension" qui collectionne - et pour cause - les fameuses "offres d'emplois non pourvues"...
Bleu de chauffe est de ces livres qui vous mettent illico les yeux à l’arrêt. Un ton singulier, une énergie à fleur de texte, une voix immédiatement perceptible : «Mon patron s’appelle Dolto. C’est un petit homme suave d’une quarantaine d’années assez rond à l’extérieur mais géométriquement pourri et sans pitié à l’intérieur.» Dès les premières lignes, la partie est gagnée. La rugosité du propos, l’arc-en-ciel de la langue, la phrase ajustée au millimètre avec un sens aigu du mot et de la cible font mouche jusqu’au bout.
Dans Bleu de chauffe, le patron s’appelle donc Dolto et dirige son entreprise de plomberie avec un seul objectif : s’en mettre plein les poches. Essorage des salariés, lessivage des sous-traitants, estampage des clients. Dan, son employé, narrateur de l’histoire, l’habille chaudement pour l’hiver et jette un éclairage saignant sur les magouilles du bâtiment, à l’honneur ces jours-ci. Bleu de chauffe peut en effet se lire comme le pendant du dernier roman de Jean-Paul Dubois. bethard casino bonus D’un côté le point de vue du malheureux qui tente de rénover sa vieille maison. De l’autre celui de l’entreprise prédatrice sans foi ni loi. [...]
(Source : Télérama)
Nan AUROUSSEAU, Bleu de chauffe - Ed. Stock (2005) - 16 €