En entreprise, la "connerie" coûte cher.
On a beaucoup glosé, ces dernières années, sur le harcèlement moral...
Entre Christophe Dejours, qui voit dans la souffrance au travail une conséquence non seulement de l'organisation de celui-ci mais encore du fonctionnement économique dans son ensemble, et Marie-France Hirigoyen qui y voit l'expression de la jouissance de personnalités perverses, toutes les analyses sont possibles et, sans doute, partiellement exactes.
Robert Sutton, professeur américain de management à la Stanford Engineering School, est un peu loin de ces débats théoriques à la française à propos de qui est responsable de quoi. De manière pragmatique, il constate l'effet sur les collaborateurs d'un certain nombre de pratiques de management. Il s'agit, le plus souvent en effet, d'une souffrance dans la relation d'un inférieur - ou d'un "faible" - à un supérieur - supposé être "fort". Spécialiste du comportement organisationnel, il cherche à mieux comprendre les comportements que les entreprises engendrent, permettent ou même favorisent, et leurs conséquences sur les individus. Pour lui, la tendance générale est à l'abus de positions de pouvoir, quelles qu'en soient les personnes détentrices. N'importe qui ou presque peut dont devenir "un sale con", mais il appartient à l'entreprise d'endiguer le phénomène parce que le "sale con" a la caractéristique d'être contre-productif pour les collectifs de travail. types of mortgages
L'auteur préconise, cependant, d'en conserver au moins un, non comme vestige d'une époque destinée à disparaître, mais… comme repoussoir ! Nous sommes là, à l'évidence, dans la dimension de l'efficacité et non dans celle de la morale.
(Source : Entreprise & Carrières)
Robert SUTTON, Objectif Zéro-sale-con (Petit guide de survie face aux connards, tyrans, despotes, enflures, harceleurs, trous du cul et autres personnes nuisibles qui sévissent au travail) - Ed. Vuibert (2007) - 18 €
http://objectif-zero-sale-con.blogspot.com/