Le Burkina Faso est peut-être un petit pays du continent africain avec ses 20 millions, à la louche, d'habitants. C'est peut-être pour cela qu'il est souvent oublié des revues économiques et des spécialistes quand les grands médias internationaux parlent simplement du continent sans faire dans le détail. On dirait que le Burkina Faso pousse à l'ombre des grands. Pourtant, la semaine dernière, un accord historique a été passé entre le Burkina Faso et la Banque mondiale avec un prêt de 137 milliards de Francs CFA. Ce prêt est loin d'être anodin.
La Banque Mondiale investit dans le Burkina Faso, car le pays connaît depuis 5 ans une croissance qui tourne autour des 7 % en moyenne. Une croissance forte peut parfois cacher des fragilités. Au Burkina Faso, tous les feux semblent être au vert. L'inflation est relativement faible avec 1,3 % l'année dernière. La dette publique a baissé sensiblement de 36,66 % à 34,4 % du PIB. Des chiffres qui feraient pâlir les grandes puissances économiques du monde ! La balance commerciale courante de 7,2 % en 2018, soit 0,4 points de mieux qu'en 2017. La croissance est portée par l'industrie du coton (7,8 %), l'extraction de matières premières (21 %) et enfin le secteur agricole, notamment alimentaire, avec (15 %). On constate donc que le pays a de sérieux arguments et que l'accord de la Banque Mondiale n'est pas un cadeau, mais bel et bien un investissement qui va irriguer trois secteurs majeurs et stratégiques pour le Burkina.
Secteurs stratégiques
La première enveloppe est destinée aux réformes sur la gestion budgétaire, la croissance durable et la prestation des services de santé. D'un montant de 59 milliards de Francs CFA, cette enveloppe doit appuyer les efforts du pays sur ses combats sociétaux majeurs. L'autre enveloppe de 59 milliards est le bras armé du combat de la Banque mondiale contre la pauvreté extrême qui semble endémique en Afrique, et cela, même avec une croissance au-dessus de la moyenne internationale. L'objectif est donc de permettre à tout le peuple du Burkina Faso de profiter des fruits de la croissance en aidant au développement d'un secteur privé et local pour développer le tissu commercial micro économique. La dernière enveloppe d'un montant de 19,8 milliards doit permettre de moderniser et de transformer de façon profonde l’enseignement supérieur pour le doter à moyen terme d'un centre d'excellence qui irriguera en « cerveau » l'ensemble du pays pour accélérer son développement à l'aide d'une nouvelle génération de chercheurs et de scientifiques.
Le Burkina Faso a fait des efforts très importants en matière de fourniture d’électricité avec plus de 480 M W gagnés en 2020 ! Le retour des investissements chinois est un bon signe, même si la dépendance est toujours dangereuse surtout avec les tensions internationales entre les USA et la Chine. Ce qui reste très étonnant, c'est que Le Burkina ne profite pas vraiment des échanges régionaux à cause d'une politique tarifaire prohibitive, malgré son appartenance à la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et à l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine). C'est peut-être une clé des futurs succès des entreprises du Burkina Faso et notamment du secteur des transports.
Le développement des nouvelles technologies est aussi au cœur de la démarche de la Banque Mondiale. L'arrivée du net et des connexions à hauts débits permet à de nouvelles industries de s'installer - comme notamment l'I-gaming.
Les casinos en ligne au Burkina Faso
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