Même si l'on oublie volontiers que les sans-abri meurent toute l'année, été comme hiver, voici les quelques disparitions tragiques qui ont accompagné celle, paisible, de l'Abbé Pierre.

Ce vendredi après-midi, un promeneur a découvert le corps sans vie d'un jeune homme dans un garage désaffecté de la SNCF à Creutzwald (Moselle). Agé de 29 ans, il a succombé au froid vif après avoir été victime d'un malaise et n'a toujours pas été identifié.

Le samedi précédent ont été découverts deux sans-abri morts pour des raisons inconnues : l'un, âgé de 35 ans, dans les sous-sols de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, et l'autre - une femme sans aucun papier sur elle - dans un abri de voyageurs du quai de la gare RER à Gif-sur-Yvette (Essonne). Puis, ce même samedi 20 janvier vers 6h du matin, un homme de 60 ans qui dormait sous des cartons dans une ruelle étroite de Valence (Drôme) est mort écrasé par un camion de ramassage des ordures ménagères : le chauffeur, hélas, ne l'avait pas vu...
Dans la nuit du 13 décembre dernier, un homme de 51 ans est décédé d'hypothermie dans la tente qu'il occupait sur le camping municipal de Saint-Etienne-de-Baïgorry (Pyrénées-Atlantiques). Le 9 décembre, un homme de 52 ans a aussi été retrouvé mort sous sa tente dans un terrain communal de Chevilly-Larue (Val-de-Marne) : la cause de la mort est "inconnue" selon la police mais l'hypothèse qu'il ait succombé aux premiers froids est probable.

En novembre 2006, huit sans-abri de 42 à 58 ans sont décédés. Le collectif "Les Morts de la rue" vient d'annoncer que vingt-cinq sans-abri étaient morts à Paris et en Ile-de-France depuis le 20 décembre.