Jacques Chirac a décidé qu'un "hommage national" lui soit rendu ce vendredi 26 janvier, jour de ses funérailles qui auront lieu à la cathédrale Notre-Dame de Paris à 11 heures. Gageons que le parvis sera noir d'une foule venue saluer une dernière fois cet homme, admirable en tous points.
Alors que Jean-Louis Borloo, notre ministre du sous-Emploi, de l'inCohésion sociale et du cher-Logement, a souhaité que son projet de loi poudre aux yeux sur le "droit au logement opposable" porte le nom de l'Abbé Pierre, raflant ainsi la palme de l'hypocrisie ridicule, d'autres réactions et hommages affluent, plus ou moins indignes, plus ou moins justifiés : entre Dominique de Villepin qui évoque "la voie de la générosité individuelle et collective" ouverte par le saint homme alors qu'il ne l'a jamais empruntée lui-même, sans compter les petites phrases convenues des candidats aux présidentielles dont le souci du moment est plutôt l'ISF... Paroles écœurantes de VIP's, de "visibles" ou de puissants argentés qui s'expriment avec autosatisfaction plus qu'ils n'agissent (et n'agiront jamais) en faveur des "invisibles" et des exclus dont ils n'ont, en réalité, que faire.
Souvenons-nous qu'il y a très exactement un an, l'Abbé Pierre s'insurgeait encore à l'Assemblée nationale où il n'était qu'un invité garantissant la bonne conscience d'un gouvernement totalement sourd à ses propos. Qu'il repose en paix maintenant.
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Commentaires
Seule voix discordante habilement éloignée des JT, Arlette Laguiller, candidate de Lutte Ouvrière à l'Elysée, a pointé hier «les larmes hypocrites» de dirigeants politiques sur l'Abbé Pierre alors qu'ils sont «responsables, à bien des titres, de la misère et des maux qu'il combattait» : des hommages verbaux qui dissimulent mal l'échec des politiciens depuis des années en ce qui concerne le problème du logement.
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En riposte, cette "Lettre à Borloo" postée sur Bellaciao.org :
Monsieur le Ministre,
Nous tenons à vous faire part de notre indignation. L’abbé Pierre les yeux tout juste fermés, vous venez d’indiquer devant la presse que le projet de loi intitulé «droit au logement opposable» porterait le nom de loi «abbé Pierre».
Nous trouvons cela particulièremen t indécent en cette circonstance.
L’abbé Pierre a toujours lutté pour qu’il n’y ait plus de sans abri dans un pays aussi riche que le nôtre.
De l’avis de tous les experts dont nous sommes «le droit au logement opposable» est un leurre. Nous vous invitons à vous rapprocher de monsieur le Président de la République auprès de qui nous avons fait valoir nos arguments.
Si vous voulez que votre projet de loi porte le nom de l’abbé Pierre, alors il faut inscrire dans la loi : le maintien préalable dans l’habitat en cas d’incidents de paiement - l’interdiction des expulsions sans relogement - l’application effective du droit de réquisition.
Et pour nous qui reconnaissons le droit à la différence, nous demandons la création d’espaces appropriés pour celles et ceux qui souhaitent vivre autrement.
Veuillez recevoir, monsieur le Ministre, l’expression de notre consternation.
P/RES et AC !
Le président, Lelong Pascal Répondre | Répondre avec citation |
Dans le cadre de ProloMéditerran née [1], la SCI [2] et l’A.I.P [3], partenaires du Comité Chômeurs CGT de Marseille, recrutent :
• Des prospecteurs immobiliers spécialisés dans le repérage de logements vides appartenant à des gros propriétaires ou des bailleurs sociaux ne remplissant pas leur mission.
• Des ouvriers du bâtiment spécialisés dans l’ouverture d’entrées murées et de portes de toutes catégories.
• Des travailleurs très sociaux spécialisés dans le montage de dossiers de demande de logement auprès de la C.A.L.I. - Commission d’Attribution de Logements Inoccupés - aux familles ou célibataires de toutes origines et sans restriction de revenu. (Permanence tous les jeudis après midi à la Bourse du travail)
• Des experts juridiques spécialisés dans le Droit au logement concrètement opposable pour accompagner les familles lors des procès que les bailleurs intentent régulièrement aux locataires et à l’A.I.P.
Critères d’embauche
Aucun diplôme n’est requis mais une aptitude certaine à vouloir combattre l’inégalité.
Projet d’entreprise
Il tient en une phrase : Quand la légalité est illégitime, il est légitime d’être dans l’illégalité.
Rémunération
Le Comité garantit pour chaque relogement une quantité illimitée de sourires.
Pour répondre à ses annonces, veuillez adresser vos candidatures au Comité Chômeurs CGT 13 ou à Rouge Midi, qui transmettra.
Post Scriptum : Offres d’emploi rendues publiques le 20 janvier lors des vœux du Comité Chômeurs CGT 13, vœux qui se sont déroulés au 12 rue du Sud, immeuble appartenant à la mairie et occupé par 9 familles en attente d’un bail depuis décembre 2005.
Actuellement 30 familles occupent sur Marseille des appartements réquisitionnés par le Comité Chômeurs CGT. Depuis sa création, le comité a réquisitionné à ce jour 430 logements.
[1] Programme de relogement des familles mal logées ou délogées de Marseille dans les 33.000 appartements vides de la ville
[2] Société Citoyenne Insoumise
[3] Agence Immobilière des Pauvres
(Re)lire à ce sujet l'interview du grand Charles HOAREAU, fondateur de la CGT-Chômeurs de Marseille. Répondre | Répondre avec citation |
La proposition de loi sur le droit au logement opposable vient d'être adoptée au Conseil des ministres. C'est une avancée ?
Certainement. Mais ce n'est qu'une première avancée. Tout reste à faire. Nous estimons à plus de 3 millions le nombre de mal-logés en France, dont presque 100.000 sans domicile, 150.000 hébergés par des dispositifs collectifs, 100.000 à 300.000 contraints à se loger chez des proches, 300.000 qui vivent dans des conditions atypiques (caravanes, tentes..) et plus de 2 millions qui sont dans une grande précarité. Et, parallèlement, le parc de logements sociaux est largement insuffisant. Sur les 430.000 mises en chantier en 2006, seulement 23% étaient des habitations à loyer modéré. Le déficit s'élève à plus de 800.000 logements.
Résultat : si l'Etat ne construit pas 100.000 à 120.000 logements sociaux par an dans les prochaines années, la file d'attente va s'allonger et le nouveau gouvernement sera contraint de gérer la pénurie. Car le droit au logement sans construction, c'est comme le droit à l'éducation sans école ou le droit à la santé sans hôpitaux ni médecins. Et pour fluidifier le marché, c'est pas moins de 500.000 logements qu' il faut construire.
Face à ces indicateurs alarmants, diriez-vous que la crise du logement que la France traverse est, en quelque sorte, pire que celle des années 50 ?
Oui, sans aucun doute. La crise de logement s'est étendue jusqu'aux classes moyennes. Les prix des maisons ont atteint des niveaux dangereux, paupérisant désormais les travailleurs. Comment en est-on arrivé là ? C'est simple : depuis un quart de siècle, le niveau de la construction neuve n'a pas permis de répondre aux besoins en logement. Et l'accélération des mises en chantier ces dernières années ne permet pas de combler le déficit cumulé depuis le début des années 80. Mais surtout, la construction neuve est de moins en moins sociale alors que les loyers dans le parc privé ont atteint des niveaux exubérants. Alors que la demande continue de progresser, puisque le nombre de ménages augmente compte tenu du vieillissement de la population, de l'explosion du nombre de divorces et de familles monoparentales, l'offre de logements locatifs sociaux, elle, diminue. D'autant que la mobilité est devenue quasiment nulle. Nous traversons donc une crise de l'offre, mais de l'offre adaptée aux besoins des Français.
(Source : L'Express) Répondre | Répondre avec citation |
"Malgré les promesses obtenues de la mise en place d'un plan renforcé d'urgence concernant les sans-abri, nous constatons que la situation demeure intolérable", explique l'association dans un communiqué. "Indignés, nous nous devons de lancer un appel pour la remobilisation nationale", poursuit-elle.
Les Don Quichotte devaient rencontrer mercredi le ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du logement, Jean-Louis Borloo, précise le communiqué.
Le gouvernement a annoncé le 8 janvier un "Plan d'action renforcé" qui prévoit la mise en place de plus de 27.000 places d'hébergement, l'objectif étant de trouver aux personnes accueillies une solution "pérenne". Les enfants de Don Quichotte avaient peu après appelé à la levée des tentes installées sur les rives du canal Saint-Martin, à Paris dans le Xe arrondissement, et dans quatorze villes de province depuis la mi-décembre, tout en prévenant que "cela prendrait du temps".
(Source : Le Monde) Répondre | Répondre avec citation |
Arrivé au paradis, l'Abbé Pierre est accueilli par Coluche :
- "Alors, l'abbé, quoi de changé ?
- RIEN." Répondre | Répondre avec citation |