Malgré les "bons chiffres" du chômage et de la croissance et contrairement aux prévisions des économistes, la production industrielle française a reculé dans l'automobile mais aussi dans tous les autres secteurs, traduisant "la fragilité de la conjoncture économique française".

D'après l'INSEE, la production industrielle est ressortie en baisse de 1,3% en France au mois de juillet par rapport à juin, après un repli de 0,1% le mois précédent. Pour la production manufacturière (hors énergie et industries agricoles et alimentaires), la baisse a même atteint 1,5% après un recul de 0,6% le mois précédent.

L'industrie automobile continue de décrocher avec un repli de 1,4%, ce qui porte sa baisse en glissement annuel à 8%. Biens de consommation (- 0,6%), biens intermédiaires (- 2,4%) et d'équipement (- 0,4%), industries agricoles et alimentaires (- 0,9%), énergie (- 1,3%) et construction (- 0,6%) : tous les secteurs s'inscrivent dans cette tendance.

C'est une mauvaise surprise pour les économistes qui tablaient sur un recul de 0,2% en moyenne. Nicolas Bouzou, économiste au cabinet d'analyses Asterès, estime que "si l'industrie ne représente que 20% du produit intérieur brut français, de très nombreux secteurs des services (transport, nettoyage, recherche…) dépendent de donneurs d'ordres industriels", ce qui fait qu’"au total, c'est 40% de l'économie française qui sont liés à l'industrie". Autant de données qui font que "les chiffres qui viennent de tomber ce matin ne sont pas rassurants"...