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Ainsi "l'ANPE mobilisera ses outils innovants pour le recrutement, comme la méthode de recrutement par simulation, tout particulièrement adaptée", ajoute pompeusement le communiqué du ministère, qui promet qu'en outre "un travail autour de la validation des acquis de l'expérience (VAE) des demandeurs d'emploi et les salariés de ces métiers sera conjointement entrepris par l'ANPE et l'ANSP". Car, voyez-vous, pour ces petits jobs à temps partiel rémunérés au Smic - ma bonne dame ! - faute de diplômes il faut des références !
Selon le ministère, 65.000 postes dans le secteur des services à la personnes ont été créés au premier semestre 2006, soit un taux de croissance de 8%. Une fois de plus, Jean-Louis Borloo se frotte les mains : encore des chômeurs à sortir des statistiques pour aller prêter main forte à ceux qui ont les moyens, et tant pis pour la précarité !!! Ensuite, Christian Charpy (le directeur général de l'ANPE) pourra se gausser de la hausse de ses offres et essayer de nous faire croire que l'emploi "progresse".
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Commentaires
Mais ce genre de métier est positif dans sa globalité !
Le seul soucis est de trouver un 35heures … Souvent, on ne propose que quelques heures par semaine, ce qui ne donne pas un salaire génial au bout du compte.
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Je conteste formellement la promotion de tout type d'emploi à temps partiel payé au Smic comme principal remède au chômage : ce ne sont pas de vrais emplois, ce ne sont pas de vrais salaires !
Je dénonce tous ces emplois "aidés" et autres emplois de service qui contribuent à la propagande gouvermentale pour faire baisser les chiffres du chômage tout en générant toujours plus de travailleurs pauvres. Répondre | Répondre avec citation |
Je ne suis pas sûr que cela va être une grande gratification de travailler quelques heures par ci par là.
ABANDERAS, tu peux me garantir que les emplois de services à la personne vont donner au moins 30 heures de travail hebdomadaire à ceux qui vont être poussés à cette extrémité?
Parce que , c'est très bien d avoir un emploi mais si c'est pour rester plus pauvre et plus précaire que quelqu un sans emploi, je n'en vois pas l'interet. Personnellement , je ne travaille pas pour la gloire.
Les emplois de services à la personne ne concernent pas seulement des emplois sans qualifications. Par exemple, avec le nombre de gens ayant un ordinateur, il faut des gens qui soient capables d'entretenir ce parc d'ordinateurs familiaux.
Mais cette tâche dans le cadre d'un emploi de services à la personne permettrait elle à un salarié d'avoir des revenus décents? J'en doute fortement.
Pas de garantie d'un nombre minimum d'heures de travail et la concurrence entre salariés qui va tirer le salaire horaire vers le SMIC.
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Bienvenue dans la vie active. À 22 et 23 ans, Wendy et Sonia, les deux copines rennaises, n’ont connu que les journées dingues. Avec son bac + 2, Wendy a été animatrice dans une école : 8h-9h ; 12h-14h30 ; 17h15 à 18h15. Pour 600 à 900 €, selon les mois. Elle a passé aussi huit mois au Quick. «Tous les soirs, le contrat changeait. Parfois, j’ai fait de 10h à 12h, de 15h à 18h et de 20h à 22h30. Une fois, dans l’après-midi, on m’appelle : "Wendy, t’es où ?" "Dans le Finistère." "Tu peux pas revenir pour 20h ?"»
Forcément, elle change souvent, comme Sonia. Sonia a d’abord tenu deux ans comme serveuse. «De 9h30 à 15h, puis de 18h à 2h du matin, parfois jusqu’à 3h-4h. C’était mon truc, mais j’étais trop fatiguée.» Elle s’est alors dirigée vers le nettoyage, premier employeur féminin. «J’adore ranger !» Dans un hôtel puis dans une entreprise de propreté. «Je faisais 6h-8h, 9h-11h et 17h-20h30. J’étais chez moi à 21h. Les bus sont rares le soir et ça ne faisait que 30 heures au smic. Un jour, j’ai voulu arrêter le chantier de 6h du matin, j’ai été mise à pied, puis licenciée.»
Onze employeurs. Ceux qui veulent «remettre les Français au travail» devraient aussi aller voir Simone, près de Saint-Malo. Debout à 4 heures, elle part à 15 km de là faire un garage poids lourds de 5h à 7h ; revient prendre le petit-déjeuner chez elle en lisant Ouest-France, son «seul loisir» ; repart chez un particulier. Revient le midi, reprend l’après-midi… Elle finit à 20h. On a calculé : Simone a onze employeurs. Huit particuliers et trois entreprises qui payent le smic, compressent la durée des chantiers, ne lâchent que 2 à 6 € par mois pour le transport… Malgré ses 40 à 45 heures de ménage et ses heures de trajets, Simone ne dépasse pas 1.000 € par mois.
«On est des boniches», lâche Hélène, qui a préféré quand même ça aux journées totalement saucissonnées de l’aide à domicile, métier en plein boom encore bien mal organisé. «Où on peut passer de 100 heures par mois à 20 heures», dit la CFDT. «Encore considéré comme un métier de bonne soeur», lâche une contrôleuse du travail. (…)
Lire tout l'article sur le site de L'Observatoire des inégalités Répondre | Répondre avec citation |