
La plupart des contrats aidés sévit dans le secteur non marchand (collectivités publiques, hôpitaux, associations ou organismes à but non lucratif). Au cours de l'année 2005, 332.000 personnes ont été nouvellement embauchées ou ont eu leur contrat aidé renouvelé dans ce secteur. Le secteur marchand, qui relève de l'entreprise privée, a quant à lui recruté ou renouvelé 133.000 personnes en contrat aidé, principalement en Contrat initiative emploi (CIE).
Ces contrats concernent majoritairement des femmes, des personnes peu qualifiées et des jeunes de moins de 26 ans : on reste bien dans les "poches" de populations qui souffrent habituellement de la précarité et de la pauvreté.
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Commentaires
Dans la pratique, nous ne devrions donc trouver que des personnes sans qualification.
Mon avis de conseiller en insertion sur le programme CIVIS (merci le plan de cohésion sociale de m'avoir offert du trav ail…) est que pour nous, les CAE peuvent représenter une étape dans le parcours d'un jeune. Ainsi, de nombreux chantiers d'insertion ont recours à ce contrat et c'est je pense, sa vocation première (l'insertion). Bien sur, ce n'est pas de l'insertion durable et cela reste précaire, mais pour de nombreuses personnes désocialisées et très éloignées du monde du travail, cela reste une solution intérmédiaire intéressante.
Par contre, cela devient vraiment contestable lorsque de nombreux employeurs y recourent pour employer du personnel qualifié. Ainsi, dans le Département de la Somme, ces derniers temps, il y eu des offres de CAE qui exigaient le BAC, BAC + 2 et même BAC + 3.
Des travailleurs qualifiés sont alors payés au SMIC, pour 20 h / semaine.
Le CAE est alors dans ce cas plus un facteur de précarisation qu'un véritable outil d'insertion mais selon certains " Faute de mieux, c'est mieux que rien" ; ok nous vous avons entendu.
Je rajouterai enfin que derrière cela, les CAE permettent à des associations souvent démunis de ressources financières et délaissés par les pouvoirs publics de bénéficier d'un personnel qualifié à moindre coût, un peu des super stagiaires en fait.
L'Etat paye alors (via les subventions accordées aux contrats aidés) son désengagement et ses baisses de budget ( les AVS de l'éducation nationales, qui comepnsnet le manque de professeurs, sont souvent en CAE, ).
Le serpent se mord alors la queue. Répondre | Répondre avec citation |