Alors qu'il commentait vendredi dans un entretien au Figaro les dernières mesures annoncées par Dominique de Villepin - chèque transport, augmentation de la prime pour l'emploi, plan emploi… -, Philippe Marini a estimé que "les cadeaux intéressés n'ont pas de valeur" et que "les cadeaux distribués in extremis n'emporteront pas la conviction des électeurs"...
Face à l'optimisme exacerbé de Jean-François Copé et de Thierry Breton, M. Marini a aussi invité le gouvernement à "faire preuve de modestie" sur les recettes fiscales.
Le sénateur UMP se montre également réservé au sujet de la suppression des cotisations patronales au niveau du Smic pour les petites entreprises, qui va "charger une barque qui risque de couler". Quant à l'augmentation de la prime pour l'emploi, il considère que "la PPE ne doit pas être un instrument de distribution de pouvoir d'achat" et "ne doit pas se substituer à la politique salariale des entreprises".
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Au cours de sa conférence de presse de rentrée, le président de la CFTC Jacques Voisin a fustigé mardi les "promos de la rentrée" que constituent selon lui les annonces gouvernementale s sur l'emploi et les cotisations sociales.
"Il y a une véritable course aux résultats sur l'emploi, mais on fait du quantitatif et pas du qualitatif", a souligné M. Voisin dans une allusion au taux de chômage passé sous la barre des 9% en juillet. "Il fallait des statistiques, des résultats" à tout prix pour le gouvernement en cette rentrée, a-t-il déclaré, dénonçant que "par la porte ou par la fenêtre", il faille "entrer dans l'entreprise qu'elles qu'en soient les conditions".
Ironisant sur les "promos de la rentrée" du gouvernement, le président de la CFTC a jugé "pas acceptable" la supression des cotisations sociales au niveau du Smic pour les entreprises de moins de 20 salariés. "Demain, tout le monde sera au Smic !", a alerté M. Voisin. Le syndicaliste a estimé que cette nouvelle exemption allait "tirer les salaires vers le bas" et "déqualifier des emplois".
"Le gouvernement colmate les brêches et n'a aucune vision cohérente", a-t-il dit, rappelant les "20 à 24 milliards d'euros de cotisations sociales dont sont exemptées chaque année les entreprises, sans effet selon la Cour des comptes".
"Arrêtons de donner aux entreprises" sans contrepartie, et "voyons ce que l'on peut instaurer comme système de conditionnement des aides", a exhorté le responsable syndical.
Evoquant le pouvoir d'achat des Français, M. Voisin a par ailleurs appelé de ses voeux la création d'un "indice fiable" permettant de mesurer son évolution lors de la conférence sur les revenus et l'emploi, prévue d'ici la fin 2006. "Aujourd'hui, les prix du logement et de l'alimentation ne sont pas bien pondérés" dans les indices INSEE, a-t-il affirmé. Répondre | Répondre avec citation |
Lu dans un communiqué du député PS Jean-Marie Le Guen :
"Au moment où le gouvernement pérore sur la baisse des charges salariales pour les PME et sur ses résultats fiscaux, il serait bien inspiré de rembourser à la Sécurité sociale les 4,36 milliards d'euros qu'il lui doit. Il s'agit, en l'occurrence, comme l'indique la Cour des Comptes, d'une dette d'un montant record qui, par les frais financiers qu'elle occasionne, grève lourdement les finances de la Sécurité sociale. Avant de promettre des baisses de charges qui viendront encore alourdir cette dette, le gouvernement ne retrouvera un début de crédibilité que s'il paye ce qu'il doit". Répondre | Répondre avec citation |
Gilles Carrez (député rapporteur général du Budget, UMP) a dit : «Avec les baisses d’impôts, la hausse de la prime pour l’emploi et ce nouvel allégement, les baisses de recettes seront de l’ordre de 6,5 à 7 milliards d’euros. Le budget de l’État ne peut pas le supporter. Il est absurde de parler de cagnotte quand les dépenses excèdent de 16% les recettes.» Répondre | Répondre avec citation |