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Accueil Social, économie et politique Cellules de reclassement : résultats décevants

Cellules de reclassement : résultats décevants

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La DARES vient de publier une étude sur les résultats des cellules de reclassement mises en place lors des plans sociaux - aussi pudiquement appelés "plans de sauvegarde de l'emploi" - à l'issue de restructurations d'entreprises en 2005.

L'année dernière, 1.270 plans de sauvegarde de l'emploi ont été notifiés. Ils ont permis à 22.500 personnes d'adhérer à l'un des quatre dispositifs publics d'accompagnement des restructurations d'entreprises qui peuvent être mis en place par l'entreprise avec l'aide de l'Etat : la cellule de reclassement, l'allocation temporaire dégressive, le congé de conversion ou la convention de formation et d'adaptation.
La DARES a observé que, parmi ces formules destinées à éviter les licenciements et favoriser le reclassement interne ou externe, c'est la cellule de reclassement qui est la plus utilisée : 747 conventions ont accueilli 17.000 salariés en 2005, soit les trois-quart des bénéficiaires. (Il existe aussi des cellules de reclassement non conventionnées, entièrement financées par les entreprises de 1.000 salariés qui licencient, et que la DARES n'a pas pu analyser.)

Il s'avère qu'à la sortie de la cellule de reclassement, si 56% des bénéficiaires ont retrouvé un emploi, seulement 28,7% ont décroché un CDI. "Plus la qualification est élevée, plus les chances de retrouver un emploi sont fortes, et plus la probabilité de trouver un CDI est élevée", observe la DARES. Un constat aussi décevant qu'inégalitaire, vu les moyens mis en œuvre… L'étude précise que les plus de 50 ans retrouvent moins souvent que les autres un emploi (20,9% contre 32,2% pour les moins de 30 ans), et les femmes moins souvent que les hommes (21,9%, contre 34,2%). Ce constat rejoint une autre enquête du ministère du Travail publiée cet été sur les plans sociaux de l'année 2004 : un an après, seulement 20% des salariés concernés avaient retrouvé un emploi stable.

Le débat est le même que pour les cabinets privés sollicités par l'Unedic, tellement plus chers mais supposés mieux placer les chômeurs : tant que la création d'emplois véritables et dignes de ce nom ne sera pas au rendez-vous, on se demande quel miracles ces dispositifs renforcés d'accompagnement et de reclassement pourront bien faire pour les victimes des plans sociaux...

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Mis à jour ( Vendredi, 15 Septembre 2006 09:12 )  

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