La validité de l'actuelle convention, en vigueur depuis le 1er janvier 2006 et qui doit être renégociée d'ici le 1er janvier prochain, pourrait être prolongée de quelques mois, selon le président de l'Unedic Geoffroy Roux de Bézieux.

A cause, notamment, de l'affaire Denis Gautier-Sauvagnac (à ce jour, le Medef n'a toujours pas nommé son nouveau négociateur…) et d'un calendrier syndical surchargé, la traditionnelle remise à plat de l'assurance-chômage qui définit, tous les trois ans, de nouvelles règles d'indemnisation pour les privés d'emploi, a pris un sérieux retard. Elle devrait démarrer en septembre pour se conclure avant le 1er janvier 2009. Mais dans l'hypothèse fort probable où les négociations entre partenaires sociaux n'aboutiraient pas à cette échéance, Geoffroy Roux de Bézieux évoque la prolongation de l'actuelle convention «pendant encore un ou deux mois».

Une prolongation qui aurait deux incidences négatives : la première pour le gouvernement, qui comptait transférer dès le 1er janvier une partie des recettes de l'assurance-chômage vers les caisses de retraite, un projet inique que même M. Roux de Bézieux n'approuve pas. La seconde pour les travailleurs saisonniers qui, ayant déjà exercé trois «saisons» et recouru trois fois à l'assurance-chômage en période creuse, ne seront plus indemnisés en vertu du règlement actuel.