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Accueil Social, économie et politique Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit !

Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit !

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C'est ce qu'a constaté Nicolas Sarkozy lors du Conseil national de l’UMP, dodelinant compulsivement du chef avec un rictus de triomphe.

Acclamé par quelque 2.000 cadres et conseillers nationaux de son parti majoritaire, fine fleur de la droite décomplexée, il a dit : «La France est en train de changer. Elle change beaucoup plus vite, beaucoup plus profondément qu’on ne le croit. [...] Désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s’en aperçoit (rires et applaudissements). [...] Désormais, on peut dire que le problème de la France, c’était qu’on ne travaillait pas assez alors que le monde ne nous attend pas. [...] On peut réformer profondément les 35 heures, désormais on peut faire la politique pour laquelle on a été élu.»

Le bal des vampires

Entre trahisons syndicales — lire en commentaire… — et défection de l'opposition, Parti socialiste en tête, désormais c'est clair : la voie est libre !!! Le droit de grève et le droit du travail, c'est fini, c'est ob-so-lète ! Ceux qui osent encore contester passent pour de méprisables "révolutionnaires". D'ailleurs, avec une cote de confiance tombée à 33%, c'est la preuve éclatante que les Français l'approuvent.

De son côté Xavier Bertrand, qui, lui non plus, ne s'encombre pas de démocratie, a considéré samedi «intolérables» les propos des députés de gauche lors des débats autour du projet de loi sur la réforme du temps de travail qui va permettre de déroger par accord d'entreprise à la durée légale de 35 heures. «Pour eux, la réalité de l'entreprise, on aurait le pistolet sur la tempe. Il y aurait de la part des patrons (c'est ce qui a été dit par un député socialiste) un droit de vie et de mort sur les salariés. De quelle société parlent-ils ? Si ces gens-là ont la nostalgie de la lutte des classes, c'est leur problème mais la réalité du monde de l'entreprise, c'est que les Français souhaitent aussi avoir davantage de souplesse.» Pour sûr : ils savent que la régression sociale qu'on leur concocte, c'est évidemment pour leur bien !

Voilà où nous en sommes à l'heure où, ad nauseam, Ingrid «Soubirous» Betancourt sert de grande cause nationale.
Les Français ont voté. Les Français auront ce qu'ils méritent.

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Mis à jour ( Samedi, 05 Juillet 2008 14:59 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2008-07-05 14:22
La traîtrise de la bureaucratie syndicale a été le principal élément qui a brisé et isolé l’opposition des travailleurs à la politique gouvernementale .

Depuis des mois, l'UMP prépare à l'avance toutes ses réformes avec les organisations syndicales qui, de leur côté, cherchent à démanteler et à démoraliser l’opposition du salariat, tout en proclamant leur accord et leur collaboration avec le gouvernement. Leur objectif étant d’empêcher que les grèves ne se rejoignent et ne puissent perturber l’économie, et ne présentent devant la classe ouvrière la possibilité d’une lutte unie contre l’ensemble du programme économique de Nicolas Sarkozy.

Une analyse chronologique à LIRE ICI…
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0 # superuser 2008-07-06 09:04 Avec une motion de "rassemblement" adoptée à 95% des voix et une belle unanimité pour brocarder à la tribune une gauche "inexistante" et "ringarde", les dirigeants de l'UMP se sont promis samedi de coopérer ensemble pour nourrir le débat politique, "au-devant du gouvernement".

Réunis pour un conseil national au palais de la Mutualité à Paris, les ténors du parti majoritaire ont salué d'une même voix la transformation de la France, qui "change beaucoup plus vite et beaucoup plus profondément qu'on ne le voit", comme l'a décrit Nicolas Sarkozy, l'ancien président du parti majoritaire, toujours très attentif au comportement de ses troupes.

"Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit", a-t-il affirmé. Filant le même thème, les dirigeants de l'UMP ont refait la liste des réformes engagées, comme la remise en cause des 35 heures, la relance de la concurrence dans la grande distribution, l'engagement à maîtriser les déficits ou encore les aides sociales. Le pays "a changé de culture", a assuré le Premier ministre François Fillon. "C'est une inflexion idéologique, elle récompense notre stratégie politique".

"C'est à l'UMP et à l'UMP seule qu'a lieu le débat politique, la créativité, le mouvement des idées", s'est enflammé Patrick Devedjian, entonnant le deuxième couplet de la matinée, celui du pilonnage en règle contre l'opposition. "Pendant longtemps, la gauche avait le monopole du débat politique. […] Désormais, c'est l'inverse. […] Le PS est le cimetière des idées mortes", a décrit le secrétaire général adjoint de l'UMP. "Depuis un an, pas une idée nouvelle", a renchéri son adjoint Xavier Bertrand, également ministre du Travail. Quant aux critiques de l'opposition, elles sont "malvenues, ringardes et déplacées", a jugé François Fillon.

L'humanité d'un bigorneau

Principale cible des orateurs, Ségolène Royal pour sa sortie sur l'absence de rôle de Nicolas Sarkozy dans la libération d'Ingrid Betancourt. "Quelle honte !" s'est insurgé Xavier Bertrand quand Christian Estrosi stigmatisait l'ancienne candidate à la présidentielle, dotée selon lui de "l’humanité d'un bigorneau". "On est loin, très loin de Léon Blum", a jugé Patrick Devedjian.

Pour l'avenir, les dirigeants présents se sont engagés à collaborer pour continuer appliquer le programme présidentiel et produire des idées nouvelles. Dans cette optique, l'UMP doit non seulement "être au côté du gouvernement", "mais aussi au-devant du gouvernement", ont-ils répété. Il faut "engager la réflexion et servir de test au gouvernement", a expliqué Patrick Devedjian, citant en exemple la question des niches fiscales dont la remise en cause, d'abord écartée par le gouvernement, a été remise au premier plan par le parti.

Jean-François Copé, président du groupe à l'Assemblée nationale, a profité de cet exercice consensuel pour défendre la justesse de la "coproduction" législative, au nom de laquelle ses troupes n'ont pas hésité à provoquer plusieurs affrontements avec le gouvernement. "Notre complémentarité est totale", a-t-il assuré. Las, si les discordances ont été peu abordées, la motion adoptée en fin de conseil cible tout de même les parlementaires, invités "au rassemblement pour soutenir les réformes de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement".

"Au sein de l'UMP, finissons-en une fois pour toutes avec […] les crocs-en-jambe qui font perdre un temps précieux pour la France", a pour sa part demandé Christian Estrosi, délégué général du mouvement. Pas sûr que le message ait été totalement reçu. Derrière l'unité affichée persistait, discrète, "la compétition d'ego" qu'il a dénoncée : assis côte à côte, Jean-François Copé et Xavier Bertrand n'ont pratiquement pas desserré la mâchoire.

(Source : Le Nouvel Obs)
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0 # superuser 2008-07-07 08:46
François Bayrou (Modem), qualifiant la sortie de Nicolas Sarkozy de «phrase de cour de récréation dans laquelle on roule des mécaniques», a déploré qu'en une semaine celui-ci ait réussi à humilier «l'armée, la télévision publique et les organisations syndicales. (…) Ça fait beaucoup pour quelqu'un dont la mission est de rassembler son peuple».
Julien Dray (PS), qualifiant cette «fanfaronnade» de comportement «infantile», a averti : «Rira bien qui rira le dernier».

Pour Jean-Claude Mailly (FO), c'est le «mot de trop» vu le «réel mécontentement des salariés». Pour Christian Mahieux (SUD), «ces déclarations relèvent de la méthode Coué et de la provocation». Pour François Chérèque (CFDT), «mesurer l'efficacité d'un gouvernement au nombre de grèves correspond à une vision archaïque du dialogue social». Pour Maryse Dumas (CGT), ce n’est qu’«une opération diversion» face à l'insuccès de sa politique, et d'avertir : «Le président joue avec le feu parce que si désormais, pour faire entendre des revendications collectives, les usagers doivent user de moyens d'actions qui gênent les autres, on risque d'entrer dans une spirale dangereuse pour notre pays». Et pour Jacques Voisin (CFTC), cette sortie est «très regrettable et de nature à attiser les conflits, au moment où les syndicats font preuve d'une attitude responsable pour les éviter et développer le dialogue social»…
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0 # Yves 2008-07-08 00:22 Provocation, certes ! Maladresse volontaire, aussi ! Huile sur le feu, sans risque en cette période estivale, y'a pas de doute !

Friand des "petites phrases" qui font mal, Sarkozy n'est pour autant pas à côté de la plaque.

En un an, il a réussi à étouffer la contestation syndicale sur tous les grands dossiers touchant les salariés de la fonction publique et du privé : Régimes spéciaux, 35 heures, allongement de la durée d'activité professionnelle , stagnation - baisse - du pouvoir d'achat…

D'ici à ce qu'il s'attaque au SMIC, il n'y a qu'un pas qu'il pourrait faire (c'est notre pronostic pour fin 2008, début 2009).

Sarkozy est aussi là où on ne l'attend pas. Par sa provocation, il se fait presque l'avocat des salariés qui pourraient "s'étonner" de la passivité des confédérations syndicales.

Messieurs Chérèque, Mailly, Thibault… vous savez ce qu'il vous reste à faire !
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