L'Afrique de l'Ouest et du Centre englobe 22 pays, entre les zones arides du Sahel, les côtes de l'Atlantique, le golfe de Guinée et la forêt tropicale.
Cette zone est forte de 500 millions d'habitants, un nombre qui s'est multiplié par quatre en cinquante ans. Le sous-continent s'est urbanisé à vitesse éclair, les villes abritant 48% de la population.
Abidjan et Dakar sont les plus grandes villes francophones, après Kinshasa et Paris. 12% de la population a moins de 15 ans, la plus jeune au monde.
Cette partie de l'Afrique est riche en pétrole, cacao et coton. 82 millions de personnes trouvent des opportunités d'emplois dans l'agriculture et l'alimentation.
La région connaît une forte croissance économique, depuis les années 2000, qui s'est, plus récemment, ralentie.
L'explosion de la pandémie... et des jeux
La pandémie de Covid-19 a produit une stagnation en 2021, à 0, 3%, sur une économie dont les perspectives se situaient à 3, 3% de croissance. Les 3 grands domaines de l'agriculture, de l'hôtellerie et du diamant ont été affectés, alors que le domaine des services, du transport, du commerce et de la finance prenait une part de 42% dans le PIB.
Le monde de l'Internet et des jeux en ligne, prenait une expansion encore inconnue en Afrique Centrale. C'est dans ce contexte houleux, qu'on a assisté à la naissance, au Congo-Brazzaville, du site de PariDirect, en 2021. Les entrepreneurs ont bénéficié d'un climat favorable aux jeux, à un moment de repli de la planète dû au confinement.
Les obstacles au développement
Les carences persistent, notamment en matière de santé, d'éducation et de développement des compétences. On considère que l'Afrique est à moins de 40% de son potentiel.
Les conflits, l'insécurité alimentaire, le défi climatique et l'explosion démographique peuvent tout remettre en question et doivent être maîtrisés.
La Covid-19 vient de rappeler cruellement ces faiblesses conjuguées.
Le Développement financier
La période a été difficile et sur la corde raide, pour la région entière, ces dernières années. Les recettes publiques ont diminué, alors que les dépenses de protection sociale augmentaient, à cause de la situation sanitaire et de ses conséquences sur l'emploi et les services. Malgré cela, la dette publique a baissé d'un point, à 46%. L'inflation a progressé sur un an et la Banque des États d'Afrique Centrale (BEAC) a dû relever légèrement ses taux d'intérêts.
Le secteur financier et bancaire est encore à peine émergent, dans l'ensemble de la zone, avec quelques institutions commerciales et de microfinances, notamment basées à Bangui.
Un train de réformes fiscales imposant
Avant la crise, en 2019, le chômage était en moyenne de 34%. La République centrafricaine restait un des pays les plus pauvres du monde.
Selon la Banque d'Afrique Centrale, le PIB va rebondir d'un dixième entre 2022 et 2023.
L'agriculture, les mines et les travaux publics rebondissent actuellement. Le conflit russo-ukrainien agit négativement sur le niveau d'inflation.
Les réformes fiscales, notamment la consolidation des fonds publics, parallèlement au contrôle des dépenses courantes, continuent de réduire le déficit budgétaire à 2,4 % en 2022 et à 2 % en 2023. Le ratio de la dette publique baisse et perd de 1 à 2% de par an.
Des terres et des forêts menacées
La République centrafricaine souffre de dégradation des terres et de perte de la biodiversité, des écosystèmes et des espèces. Il a ratifié des accords internationaux contre la déforestation et la gestion du Bassin du Congo. La Centrafrique s'est fixée des objectifs de parvenir à la neutralité en matière de dégradation des terres, en 2030.
Une coopération régionale exemplaire
La région a bâti son infrastructure de commerce régional de longue date, ancrant la coopération dans l'ADN des peuples. La CEDEAO est la plus grande union économique et politique d'Afrique. Elle offre pas moins de deux unions monétaires :
- l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)
- et la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC)
La Stratégie Afrique de la Banque Mondiale soutient ces remarquables projets d'unification et d'intégration régionale.
Les grands projets
Avec l'aide de la Banque Mondiale, l'Afrique vise plusieurs axes de développement, dont :
- le renforcement du capital humain et l'autonomisation des femmes,
- l'accélération de l'économie numérique de l'Afrique, très en avance dans des pays comme le Congo et ses voisins.
- la promotion de l'intégration régionale, en particulier dans la Corne de l'Afrique et les régions des Grands Lacs,
- l'amélioration de l'accès à des énergies renouvelables abordables,
- Le renforcement de la résilience au changement climatique
- et la mobilisation de toutes les sources de financement pour le développement.