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Crimes contre l’Humanité à Gaza : Ni pardon ni oubli !

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Pour l’accusation de génocide, nous laisserons le soin à la Cour internationale de justice de trancher.

altDepuis les attaques meurtrières du Hamas contre Israël et ses habitants, des dizaines de femmes et hommes politiques, de journalistes et d’artistes soutiennent la riposte de l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

Des personnalités de premier plan, à l’instar de Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée Nationale, ont exprimé leur «soutien inconditionnel» à Israël face à cette barbarie.

Ce soutien paraissait légitime au lendemain d’une attaque d’une violence inattendue et inédite par son ampleur. Pour autant son «inconditionnalité» mérite d’être discutée et débattue.

Les actes terroristes du 7 octobre s’inscrivent dans un contexte politique et religieux d’une extrême complexité que nous ne ferons qu’effleurer ici.

Cette attaque du Hamas, aussi sanglante soit-elle, est une riposte à une autre barbarie : la colonisation par la force et la terreur de la Palestine par des juifs sionistes qu’on nommera à partir de 1948 les Israéliens.

Un événement marquera le début de la conquête de la Palestine : l’attentat de l’hôtel King David, centre administratif et militaire des autorités britanniques établies à Jérusalem, qui fit 91 victimes en 1946. Cette attaque terroriste fut coordonnée par un dénommé Menahem Begin qui deviendra ministre, puis Premier ministre d’Israël en 1977.

Cet épisode est en tous points symbolique.

Il rappelle que les forces politiques qui ont œuvré à la création d’Israël ont frappé lâchement la Grande-Bretagne qui avait reçu de la Société des Nations un mandat de commandement militaire et de police en Palestine (en 1922).

L’attentat de l’hôtel King David préfigure la feuille de route des groupes armés et plus tard des gouvernements israéliens : Le droit international peut être transgressé dès lors qu’il s’oppose au projet sioniste, donc à la colonisation de la Palestine.

Depuis 1948, le processus colonisateur s’est accéléré, bafouant à de multiples reprises des résolutions de l’ONU condamnant Israël, soutenu par les USA qui y opposèrent souvent leur véto.

Les attaques du 7 octobre 2023 menées par le Hamas contre la population et l’état israéliens s’inscrivent dans un processus de luttes armées terroristes auxquelles les juifs sionistes ont largement souscrit. Depuis 1948, plusieurs Premiers ministres d’Israël, comme nous l’avons vu avec Menahem Begin, ont fait leurs premières armes dans la lutte clandestine et l’action terroriste.

Le «soutien inconditionnel» à Israël s’inscrit dans ce creuset. Yaël Braun-Pivet encourage, SANS CONDITION, un pays qui bafoue le droit international depuis des décennies et poursuit la colonisation de territoires pourtant attribués aux Palestiniens. Et depuis 8 mois, on assiste effaré à une surenchère de propos ignobles et de bombardements d’une sauvagerie aveugle à l’égard des populations palestiniennes et plus précisément des Gazaouis (habitants de la Bande de Gaza).

Les morts se comptent par dizaines de milliers, dont une majorité dit-on de femmes et d’enfants. Les images diffusées sur les réseaux sociaux sont insoutenables. Rien ne peut justifier un tel déferlement de violences verbales et militaires. RIEN !

Les Palestiniens sont qualifiés «d’animaux humains» par des ministres en exercice. D’autres tiennent pour responsables des attaques du 7 octobre toute la population de Gaza, femmes et enfants en bas âge compris. Ils leur promettent de leur couper les vivres, l’eau, et de détruire la totalité des infrastructures hospitalières. Des députés de la Knesset (Assemblée nationale israélienne) appellent à l’éradication nucléaire de la Bande de Gaza.

La surenchère est quotidienne sur les chaînes d’information israéliennes. Des journalistes et experts sont en roue libre. Ils déversent leur haine sans retenue et sans limite… Les images et les paroles sont à vomir (1).

Le «soutien inconditionnel» de Yaël Braun-Pivet recouvre-t-il toutes les abominations vues et entendues depuis 8 mois ? Yaël Braun-Pivet soutient-elle au nom de la France et de la représentation nationale le massacre à grande échelle d’une population civile piégée dans un camp de concentration de 365 kilomètres carrés ? Approuve-t-elle cette épuration ethnique et la «recolonisation de Gaza» préconisées par des femmes et hommes politiques israéliens ? Yaël Braun-Pivet soutient-elle les crimes de guerre et crimes contre l’Humanité aujourd’hui reconnus par une partie de la communauté internationale et par la CPI (Cour pénale) ? Braun-Pivet soutient-elle inconditionnellement un possible génocide dénoncé devant la Cour de justice par l’Afrique du Sud ? (1).

Que des personnalités israéliennes tiennent des discours revanchards face aux caméras et aux micros s’explique par le traumatisme du 7 octobre. Leurs débordements haineux et racistes sont en revanche inadmissibles !

Mais ce qui l'est plus encore, ce sont les discours tenus par des personnalités de nationalité française et le «soutien inconditionnel» qu’elles accordent à un gouvernement soupçonné et/ou accusé par les plus hautes instances internationales, de crimes de guerre, de crimes contre l’Humanité, d’épuration ethnique, voire de génocide.

Et si demain la Cour pénale internationale ou la Cour internationale de justice condamnaient l’état d’Israël et ses dirigeants pour les crimes évoqués, il faudra alors poursuivre tous ceux qui les ont encouragés en France.

Une liste des complices, au premier rang desquels figureront le député Meyer Habib et la Présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, doit être établie. Les personnalités politiques, artistiques, journalistiques… ayant participé à la banalisation des atrocités commises, à leur justification ou à leur encouragement (apologie), voire à leur commission, devront répondre de leurs actes et de leurs propos. Ils sont nombreux à l’instar de messieurs Gérard Darmon et Enrico Macias, à avoir affiché sans retenue leur soutien à Israël et à son armée, bien que ces personnes se revendiquent de nationalité française, dont il conviendra de les déchoir le cas échéant (lorsqu'ils bénéficient de la double nationalité).

La complicité morale à la commission de crimes de guerre, de crimes contre l’Humanité, d’épuration ethnique et de génocide, et leur apologie, ne resteront pas impunies.

Si les paroles s’envolent, les écrits et plus encore les images restent. Les preuves sont nombreuses et irréfutables.

Collectif Justice pour Gaza

(1) Pour illustrer cette surenchère dans l’horreur, nous vous soumettons un court extrait de l’article de Wikipédia consacré aux «Allégations de génocide des Palestiniens» :

En novembre 2023, plus d’une vingtaine de rapporteurs des Nations unies réitèrent leurs inquiétudes sur «un génocide en cours». Ils mettent en évidence les preuves d’une incitation croissante au génocide, d’une intention manifeste de «détruire le peuple palestinien sous occupation». Les rapporteurs s'inquiètent de «la rhétorique manifestement génocidaire et déshumanisante de hauts responsables du gouvernement israélien», ils se déclarent «profondément préoccupés par le soutien de certains gouvernements à la stratégie de guerre d’Israël contre la population assiégée de Gaza, et par l’incapacité du système international à se mobiliser pour empêcher le génocide».

En novembre 2023, Amihai Eliyahu, ministre israélien du Patrimoine, affirme qu'«il n'y a pas de non-combattants à Gaza». Il déclare dans une interview qu'une frappe nucléaire sur Gaza est «une option», et qu'«Israël doit trouver des moyens plus douloureux que la mort pour les Palestiniens.» […]

Selon Gideon Levy, journaliste et écrivain israélien, membre de la direction du quotidien Haaretz, «Israël n'est pas entré en guerre pour commettre un génocide - cela ne fait aucun doute - mais il le commet dans la pratique». […]

La Cour internationale de justice rend une première décision le 26 janvier 2024, par laquelle elle considère comme plausible l’accusation de «génocide» dirigée contre Israël.

Fin de l’extrait de Wikipédia.

On sait aujourd’hui que, depuis novembre 2023 et janvier 2024, la situation humanitaire a empiré dans la Bande de Gaza. Par ailleurs, les exactions, violences et confiscations de terrains et maisons se sont multipliées en Cisjordanie.

Mis à jour ( Vendredi, 14 Juin 2024 08:51 )  

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