Petite info en passant, révélatrice du contexte général : Pouvoir d'achat des salariés en berne, explosion de celui des actionnaires. Démonstration en quelques chiffres.

Partiellement privatisée il y a un an, EDF, fleuron de l'industrie française, a été introduite en bourse à 32 euros l'action. Aujourd'hui, 12 mois plus tard (novembre 2006), le titre EDF a atteint 49 euros, soit 17 euros de plus-value par action, plus de 50% de gain ! En d'autres termes, un investisseur institutionnel (les particuliers ne pouvaient obtenir qu'un nombre limité de parts) ayant acheté pour 110.000 euros d’actions EDF lors de son introduction en bourse, dispose aujourd'hui d'un capital de 180.000 euros : 70.000 euros de plus-values en 12 mois !

Et les salariés d’EDF, ils ont été augmentés de combien en 12 mois ? Un, deux, trois pourcents ? Pour compenser la stagnation de leur pouvoir d’achat, certains «petits malins» ont été bien inspirés d’acheter des actions de leur entreprise… publique… privée… enfin, un peu des deux.