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Accueil Social, économie et politique Une "prime de cohésion sociale" pour les chômeurs de plus de 50 ans

Une "prime de cohésion sociale" pour les chômeurs de plus de 50 ans

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Attention : ce n'est pas une prime destinée aux demandeurs d'emplois "âgés" qu'on a laissés sur le carreau depuis bien longtemps ! C'est une prime… pour les employeurs qui vont en abuser.

Aujourd'hui, c'était la "grande braderie des seniors" au gouvernement ! Lors de l'examen des crédits de la mission Travail et Emploi, l'Assemblée nationale a approuvé la création d'une "prime de cohésion sociale pour les demandeurs d'emploi de longue durée de plus de 50 ans" qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier prochain. L'Etat prendra donc en charge "la quasi-intégralité de la rémunération des allocataires de l'allocation de solidarité spécifique de plus de 50 ans et éloignés durablement du marché du travail (ASS de plus de 2 ans) lorsqu'ils seront embauchés en contrat d'avenir, et ce dans la limite du salaire minimum de croissance", est-il précisé, c'est-à-dire 584 € net pour un contrat de 20 heures hebdomadaires et 759 € net pour 26 heures...

Des vieux pour pas cher !

Encore un nouveau dispositif qui, au nom de la réhabilitation des quinquas discriminés sur le marché du travail et sombrant dans la misère, va élargir le calamiteux contrat d'avenir (qui n'a d'avenir que le nom, pour les plus jeunes comme les moins jeunes) et surtout offrir aux patrons de la main d'œuvre quasi gratuite, sur le dos des contribuables !

Toujours plus d'aides publiques aux entreprises : baisses d'impôts, allègements, exonérations, "primes"… telle est la politique de ce gouvernement qui, avant de partir en 2007, passe en force des mesures hautement lucratives pour des employeurs profiteurs et/ou assistés. De telles incitations, si elles font baisser artificiellement le taux de chômage en créant du sous-emploi, n'encouragent pas non plus les rémunérations décentes. Pire : ces fichus contrats aidés vont sérieusement concurrencer les autres salariés au Smic, et par la même faire baisser tous les salaires !

C'est bien, hélas, le but escompté et ce n'est pas l'INSEE qui nous contredit...

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Mis à jour ( Jeudi, 09 Novembre 2006 18:49 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2006-11-10 00:49 Il paraît que l'emploi est toujours l'une des priorités du gouvernement pour 2007… Mais l'effort consenti portera essentiellement sur le renforcement des allègements de cotisations patronales sur les bas salaires, au détriment du reste.

L'Etat va donc consacrer 41,8 milliards d'euros à l'emploi en 2007 répartis comme suit : 19,84 milliards en exonérations de "charges" + 8,32 milliards en "dépenses fiscales" + 12,64 milliards pour la mission Travail et Emploi du ministère du travail. Ce budget est en hausse de 6% par rapport à 2006, s'est félicité Jean-Louis Borloo.

Mais si l'on s'en tient à la stricte présentation budgétaire du rapporteur suppléant de la commission des Finances Yves Jégo (UMP), qui a pris la parole hier à l'Assemblée nationale, les crédits de la mission Travail et Emploi - qui regroupe notamment l'accompagnement des chômeurs ou la formation professionnelle - pèseront 12,64 milliards d'euros contre 13,7 l'année dernière, soit une baisse de 4%. Et les moyens alloués au principal programme du ministère, qui regroupe les mesures de lutte contre le chômage (service public de l'emploi, suivi des chômeurs, orientation et accompagnement des jeunes et des seniors…), reculent même de 14% avec 6,1 milliards d'euros contre 7,1 attribués en 2006.

Quand on rajoute le montant total des allègements de cotisations patronales de Sécurité sociale, qui avoisine les 25 milliards d'euros à l'année, on comprend que la messe est dite.
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0 # superuser 2006-11-13 08:27 Dans la lignée de la politique gouvernementale , la Mairie de Paris octroie des fonds à des entreprises privées pour qu'elles exploitent à très bas prix et sans pérennisation des personnes éloignées de l'emploi, au nom de la réinsertion professionnelle .

Ces lundi et mardi en Conseil de Paris, sont proposées au vote l’attribution de subventions d’un montant total de plus d’un million d’euros pour plusieurs associations d’insertion et fondations, dont la FACE (Fondation Agir Contre l'Exclusion), créée en 1993 par Martine Aubry.
Ces subventions, censées contribuer à l’insertion professionnelle des RMIstes, sont destinées à financer des actions de "retour à l’emploi " menées en partenariat avec des entreprises comme Manpower ou la RATP. Il s’agira notamment "de former des chômeurs aux besoins potentiels des entreprises". Il s’agira aussi de financer des associations d’insertion qui proposent essentiellement des emplois dans la manutention ou le déménagement.

A Paris, plus d’un RMIste sur deux a des problèmes de logement. A Paris, le montant maximal du FSL accordé pour une dette d’électricité ou de gaz est désormais plafonné à 200 € par foyer. Les demandes de financement de formation sont systématiquemen t refusées si leur durée excède quelques mois et si elles ne mènent pas vers les secteurs sous tension.

La politique d’insertion professionnelle se résume à deux axes de précarisation :

• D’un côté l’orientation à marche forcée vers les secteurs les moins bien payés et aux conditions de travail les plus dures. La pression est énorme pour pousser les RMIstes vers ces secteurs et parallèlement, l’argent du RMI sert uniquement à former au plus vite les salariés aux besoins spécifiques d’entreprises qui, non seulement n’ont plus besoin d’engager des fonds propres pour la formation des salariés, mais n’ont même pas d’obligation d’embaucher autrement que sous des formes précaires d’emploi. Ainsi dans le cadre du PLIE 19ème et 18ème, des dizaines de femmes suivent actuellement un parcours vers l’emploi destiné à fournir de la main d’oeuvre aux entreprises du surgelé, avec périodes de travail en entreprises non financées par celles-ci, et aucune garantie d’embauche à la fin de la formation.

• De l’autre côté, le Département de Paris s’appuie le "contrat d’avenir" du plan de Cohésion Sociale, qui permet le versement des minima sociaux à l’employeur pour satisfaire ses propres besoins en main d’œuvre à un coût extrêmement bas : en effet dans les bibliothèques, dans les écoles mais aussi dans toutes les associations sous-traitantes, des tâches autrefois dévolues directement à la municipalité, ce sont des RMIstes qui sont embauchés, le plus souvent pour des contrats d’un an, sans accès à une formation et sans titularisation à la clé.

Le constat est malheureusement sans appel : d’un côté l’Etat privatise le placement des chômeurs inscrits à l’ANPE et offre des ponts d’or aux multinationales de l’intérim ; de l’autre le Conseil Général fait exactement la même chose concernant les RMIstes : parmi les entreprises de la FACE, fondation qui obtiendra au minimum 40.000 euros en Conseil de Paris, on retrouve notamment Manpower, très investie sur le marché du placement des chômeurs.

D’un côté, le gouvernement et l’UNEDIC qui s’accordent à restreindre sans cesse l’accès et le montant de l’indemnisation chômage, qui interdisent l’accès aux formations longues et choisies. De l’autre, un département qui accentue la pression sur les RMIstes pour les contraindre à abandonner tout projet qui ne soit pas celui des emplois précaires et sous payés dans les secteurs sous tension ou pour le département lui-même.

Le résultat : dans le département le plus riche de France la précarité explose, le nombre de travailleurs pauvres dont le revenu ne permet même pas d’accéder aux droits fondamentaux est en augmentation constante. Peu importe pour la majorité gauche plurielle du département qui, exactement comme le gouvernement, se gargarise de la baisse du chômage dans la capitale et semble avoir oublié qu’on travaille avant tout pour pouvoir vivre et non pour augmenter les profits des employeurs.

(Source : www.ac.eu.org)
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0 # superuser 2006-11-13 08:39 Borloo a trouvé mieux que les emplois-jeunes, les EMT (évaluation en milieu de travail) et les contrats aidés type CAE, contrat d’avenir et RMA. Voici un nouveau dispositif qui non seulement ne coûte rien à l’employeur, mais lui permet de toucher 450 euros par mois… plus que ce que dans la majorité des cas le chômeur devenu travailleur (mais toujours précaire) percevra. Le tout sous l’objectif d’un stage de formation.

De quoi s’agit-il exactement ?
Les Actions Préparatoires au recrutement (APR)

APR, un nouveau sigle dont les précaires feraient bien de se méfier. Lancées dans le cadre d’un programme destiné à favoriser l’accès à l’emploi et l’insertion professionnelle des jeunes lors d’un déplacement du Ministre de la Cohésion Sociale à Villiers sur Marne le 18/10/2006, les actions préparatoires au recrutement visent en fait tous les chômeurs non indemnisés (qui ne perçoivent pas l’ARE, allocation de retour à l’emploi).

D’après le dossier de presse, cette mesure est «destinée en priorité aux titulaires de CIVIS et aux demandeurs d’emploi non indemnisés. Les jeunes (et moins jeunes) bénéficient (sic) d’un stage en entreprise d’une durée de 1 à 3 mois, au cours duquel les bénéficiaires (resic) reçoivent une formation financée par l’Etat. Les entreprises s’engagent à les embaucher à l’issue de la formation, en CDI ou en CDD de plus de 6 mois.»

Il s’agit en fait d’une formation d’adaptation au poste de travail en entreprise de 450h au maximum. C’est donc en bossant qu’on est censé se former, et c’est l’entreprise qui assure la formation, ce pour quoi elle reçoit 3 euros de l’heure (dans les EMT déjà, le chômeur ne percevait rien alors que l’employeur était indemnisé).

Le statut sera celui de stagiaire de la formation professionnelle . Quant à la rémunération, il s’agit du maintien des minima sociaux (ASS, API, AAH, RMI) ou de la rémunération associée au statut de stagiaire de la formation professionnelle pour ceux qui ne percevaient rien du tout (soit 652 € par mois, ou 340 € pour les moins de 26 ans).

On voit donc que dans la plupart des cas, le patron touchera plus que son employé-stagiaire.

Quelles conséquences pour les précaires ?

Pour les allocataires des minima sociaux, il s’agit de bosser jusqu’à 3 mois sans un centime de plus. C’est particulièremen t grave pour les allocataires de l’ASS (qui sont rarement très jeunes, puisqu’il faut avoir travaillé 5 ans dans les 10 années précédant l’inscription au chômage). Obligés d’être inscrits à l’ANPE, ils risquent des sanctions en cas de refus. Pour les RMIstes, tout dépend de ce qui est inscrit dans le contrat d’insertion. Si le suivi ANPE est mentionné parmi les actions d’insertion, refuser une APR peut conduire à une procédure de suspension.

Les possibilités de refus sont à peu près les mêmes pour les APR que pour un contrat aidé ou un stage de remobilisation.

Pour les jeunes de moins de 25 ans, interdits de RMI, cela revient à bosser à temps plein pour moins que le salaire en apprentissage (excepté la première année pour les moins de 18 ans) ou que le RMI. Et pourtant, dans de nombreux secteurs, l’apprentissage est loin d’être une sinécure.

D’ailleurs, les emplois occupés risquent d’être souvent les mêmes, puisque le point de départ des APR, c’est le constat que certaines offres d’emploi à l’ANPE ne trouvent pas preneurs. Devinez pourquoi ? Il s’agit souvent des boulots durs et mal payés dont personne ne veut.

Ah oui, mais il y a ce merveilleux espoir d’un emploi durable (un CDD de 6 mois ou plus, un CDI qui dans une petite entreprise peut très bien être un CNE). Mais il très probable que pas plus qu’avec les EMT, les employeurs n’aient d’obligation d’embaucher. La preuve ? Le même dossier de presse du Ministère indique que «le taux d’embauche à l’issue de l’action préparatoire au recrutement se situerait au-dessus de 80%.»

Borloo table sur 50.000 APR d’ici à fin 2007. De quoi occuper les précaires avant les élections, sans améliorer leur quotidien.

Les APR, une mesure emblématique des évolutions actuelles

• La disparition de la formation
Pourquoi donner l’occasion aux précaires de se former dans un domaine qui les intéresse ? Pourquoi leur donner des connaissances qui ne seraient pas directement liées à un emploi ? Pourquoi leur donner le temps d’apprendre ? Pourquoi offrir des formations diversifiées et larges ? Et pas la peine de donner un diplôme, de toute façon ça ne vaut plus rien.

Mieux vaut des stages de remobilisation ou des formations courtes liées aux besoins des patrons, mieux vaut l’apprentissage et les stages obligatoires à l’école.

C’est un peu l’inverse des VAE (validation des acquis de l’expérience), où on valide un diplôme en fonction des compétences acquises lors des expériences professionnelle s, sans d’ailleurs que l’on sache si cela a des répercussions concrètes par la suite. S’adapter à un poste de travail, ce serait se former. Mais la formation, ce n’est pas ça. La formation, ce sont des connaissances qu’on peut réutiliser par la suite dans le boulot, la vie personnelle…ou dans une lutte. C’est se donner les bases pour aller plus loin par la suite, c’est l’occasion de toucher à différentes matières ou sujets, quitte à découvrir que ça ne plaît pas ou qu’au contraire c’est passionnant.

• Les subventions aux patrons

On ne compte plus les différentes aides financières accordées aux employeurs : exonérations de charges sociales, aides forfaitaires, aides à l’embauche… Plus de 20 milliards en 2005. On pourrait facilement imaginer de nombreux autres usages à de telles sommes.

Sans compter les nombreuses structures rémunérées pour nous fliquer, nous faire perdre notre temps, nous pousser vers n’importe quel emploi : des associations caritatives chargées du suivi des RMIstes aux cabinets d’outplacement chargés de l’accompagnemen t des chômeurs en passant par les boîtes d’intérim, si on additionnait l’argent versé par l’UNEDIC, l’ANPE, les Conseils Généraux, ça ferait un joli total…

• L’emploi à tout prix… ou pour presque rien

Si le développement des CDD et de l’intérim, les difficultés financières des salariés au SMIC, même à temps plein, ne suffisaient pas, les témoignages sur les contrats d’avenir et le CAE le prouvent amplement : avoir une activité salariée n’a rien à voir pour les précaires avec la fin des problèmes. Cela ne garantit souvent pas d’avoir plus d’argent, ni de trouver plus facilement un logement, ni de profiter plus ou mieux de ses loisirs, ni d’avoir une activité choisie.

• Une multitude de statuts…

Il y avait déjà les différences entre chômeurs indemnisés en ARE (avec le régime général, le régime intérimaire ou celui des intermittents du spectacle), les différents minima sociaux (versés par divers organismes), ceux qui n’ont rien parce qu’ils sont trop jeunes ou ont un conjoint qui a des ressources…

Maintenant, bien souvent, nous sommes plus simplement RMIste ou chômeur indemnisé, mais aussi en contrat aidé, ou suivi par tel organisme privé. Parfois on cumule son ancien statut et le nouveau (on garde le statut de RMIste en contrat d’avenir, ce qui permet de garder les droits connexes mais interdit le cumul et les primes forfaitaires), d’autres fois non (il est presque impossible de garder le statut ASS en contrat aidé, ce qui entraine une baisse des allocations logement).

On le voit c’est la pagaille, et tous ceux qui ont posé une question un peu trop précise à la CAF ou à l’Assedic le savent, les agents administratifs ne s’y retrouvent guère mieux que nous !

• … Une précarité commune

Destinées prioritairement aux jeunes, les actions préparatoires au recrutement concernent en fait aussi bien un RMIste trentenaire qu’un chômeur de 50 ans en ASS ou qu’une femme seule avec des enfants qui touche l’API. Comme quoi l’Etat et les patrons traitent tout le monde à peu près pareil, tout en maintenant des divisions administratives qui peuvent compliquer des luttes communes… mais qui peuvent aussi être surmontées !

A chaque fois qu’une suspension RMI pour "démarches professionnelle s insuffisantes" est évitée, qu’une sanction ANPE ou Assedic est annulée, qu’un habitant de ZUS gueule pour le logement dans un forum de recrutement SNCF dans les quartiers sensibles, que les prestations des boîtes d’intérim dans le suivi des précaires sont mises en cause, c’est un élément de plus dans la construction d’un rapport de force en notre faveur.

(Source : www.ac.eu.org)
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