Les "vœux" de Jacques Chirac

Jeudi, 04 Janvier 2007 18:11
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Lors de ses traditionnels vœux aux "Forces vives de la nation" - syndicats, patronat, associations et autres acteurs du monde économique - reçues ce matin à l'Elysée, le Président de la République a fait deux propositions pour renforcer la lutte contre le chômage.

• Création d'une "sécurité sociale professionnelle" : il s'agirait de bâtir "un nouvel instrument de combat contre le chômage et pour l'emploi, à partir, disons-le clairement, de la fusion de l'ANPE et de l'UNEDIC" car "nous devons maintenant dépasser les intérêts particuliers et les conservatismes qui ont ralenti les évolutions nécessaires". Cet instrument aurait "quatre missions : le versement des allocations chômage, l'accompagnement personnalisé pour la recherche d'emploi, l'aide à la mobilité professionnelle et la formation tout au long de la vie". (...) "Un véritable lien contractuel, faits de droits et d'obligations, unira les salariés sans emploi et la sécurité sociale professionnelle", a-t-il expliqué. "Il reviendra aux partenaires sociaux, aux côtés de l'Etat, de gérer ce nouvel ensemble". Car dans "le domaine de l'emploi, nous avons encore beaucoup, beaucoup à faire", a-t-il concédé. "C'est pour moi une priorité absolue" et "le seul objectif qui vaille c'est le plein emploi".

• Réduction du taux de l'impôt sur les sociétés (IS), actuellement fixé à 33%, pour les entreprises qui "distribuent autant à leurs salariés, sous forme de participation ou d'augmentation de salaires, qu'à leurs actionnaires". Elles bénéficieront "d'un taux d'impôt sur les sociétés réduit, de l'ordre de 10%". De même, "lorsqu'un fonds d'investissement décide de revendre une entreprise, il faudrait lui imposer de reverser aux salariés une fraction significative de la plus-value réalisée, par exemple 20%", car "les salariés doivent bénéficier d'une partie des profits qu'ils ont contribué à créer par leur travail", a-t-il plaidé. "Nous devons nous fixer pour objectif que tous les salariés, et non un sur deux comme aujourd'hui, aient droit à la participation". Cette "participation n'est pas un substitut aux salaires, mais une source supplémentaire de revenu", a-t-il précisé.

Comme ces promesses sont à réaliser au cours du prochain quinquennat et que ces "vœux" sont peut-être les derniers qu'il profère, inutile de vendre la peau de l'ours...

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Mis à jour ( Jeudi, 04 Janvier 2007 18:11 )