Actu Chômage

samedi
22 février
Taille du texte
  • Agrandir la taille du texte
  • Taille du texte par defaut
  • Diminuer la taille du texte
Accueil Social, économie et politique Chômage : Villepin vise les 6%

Chômage : Villepin vise les 6%

Envoyer Imprimer
A quatre mois des présidentielles, le gouvernement redouble d'effets d'annonce !

Sur les traces de Jacques Chirac, c'est au tour de Dominique de Villepin de fixer un objectif miracle qui fera passer notre taux de chômage officiel - dont on sait qu'il élude plus de la moitié des chômeurs - de 8,7% à 6%, le tout sans calendrier et pour cause : d'ici fin avril les promesses se perdront, et c'est peut-être préférable...

Car les moyens d'y parvenir restent contestables : la fusion ANPE-Unedic n'est qu'un pas supplémentaire vers le démantèlement du service public de l'emploi, les conseilleurs seront aussi les payeurs et cela ne présage rien de bon pour les chômeurs qu'on va continuer à contraindre en dépit du bon sens. Et c'est avec vigilance qu'il faudra surveiller les travaux des partenaires sociaux sur la "mise à plat" de notre système d'assurance chômage, qui s'évertue à être de plus en plus défavorable aux demandeurs d'emploi chaque fois que ses gestionnaires décident de le remanier.

De même, la mise en place d’"une vraie flexi-sécurité à la française" est un paradoxe. Aujourd'hui, flexibilité rime avec précarité, habillant Paul en déshabillant Pierre et Jacques. Pour être vraiment "sécurisée", la flexibilité doit s'acquitter d'une importante contrepartie financière et il est improbable que les entreprises qui en usent soient mises à contribution. Car ce gouvernement a surtout fait beaucoup pour le développement du sous-emploi en France, qui lui a d'ailleurs permis de masquer les vrais chiffres du chômage tout en accordant toujours plus de cadeaux aux entreprises, sans contrepartie notable sur la création d'emplois dignes de ce nom.

Quand la présidente du Medef Laurence Parisot souhaite "moins de démagogie" dans la campagne pour l'élection présidentielle, elle ne croit pas si bien dire, elle qui se plaint tout le temps qu'on dénigre les patrons alors que l'UMP n'a jamais autant fait pour qu'ils "puissent respirer mieux"... au détriment des salariés, chômeurs et autres laissés pour compte, bien sûr.

Lire aussi :
Articles les plus récents :
Articles les plus anciens :

Mis à jour ( Lundi, 08 Janvier 2007 19:22 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2007-01-08 19:27 Comme Jean-Louis Borloo qui a rétabli le traitement social du chômage - vieille recette socialiste - Dominique de Villepin semble séduit par l'idée d'un "patrimoine de départ" pour les jeunes, une vieille idée… de Dominique Strauss-Kahn.

Ça ne coûte rien de faire des promesses, surtout quand on sait qu'on ne sera plus là dans quelques mois…

Le «patrimoine de départ», qui était une proposition de Dominique Strauss-Kahn lancée à la volée lors de la campagne interne au parti socialiste, est en effet l'une des propositions faites par le Centre d'analyse stratégique (CAS, ex-commissariat au Plan) dans son rapport annuel. Remis jeudi au premier ministre, le document dresse le portrait d'une France où certes la pauvreté recule, mais où parallèlement apparaissent de nouveaux clivages. Parmi eux, les inégalités entre les générations. Le CAS constate notamment : «Une entrée plus difficile sur le marché du travail, l'expérience de carrières plus heurtées, et la perspective d'une réforme du système de protection sociale dont les coûts d'ajustement reposeraient essentiellement sur les nouvelles générations risquent de fragiliser le pacte intergénération nel».

Les experts convoqués par le CAS préconisent donc de donner un coup de pouce supplémentaire à la jeunesse. D'abord, avec la création d'une année de formation gratuite pour améliorer le bagage des salariés les moins qualifiés, qui ont quitté l'école trop tôt. Une idée jugée «intéressante» par Dominique de Villepin. Surtout, avec l'instauration de ce patrimoine de départ, déjà évoqué par un DSK qui n'est plus en mesure après sa défaite lors de la primaire socialiste, de le défendre politiquement. Le CAS définit ainsi le principe de ce dispositif : «Assurer aux jeunes adultes, quelle que soit la situation de leur famille, de disposer d'un pécule de départ leur permettant d'envisager leur première période d'investissement universitaire et/ou professionnel avec une plus grande égalité des chances ».

L'écueil le plus important réside dans le coût d'une telle mesure. DSK, qui, à la suite d'un débat avec les internautes, avait arrêté à 10.000 € le montant de cette allocation, n'avait pas chiffré le montant de sa proposition, mais d'autres s'en étaient chargés : l'Institut de l'entreprise, un think tank, estimait le coût du «patrimoine de départ» à quelques 7 milliards d'euros par an. Le CAS est moins prodigue : les pistes suivies représentent entre 1,5 et 2,5 milliards d'euros de dépenses, soit 5% du total des prestations familiales versées chaque année. Le secret : il faudra choisir, prévient-il, entre une allocation universelle, mais de plus faible montant, ou un versement substantiel à 18 ans – jusqu'à 23.000 € cumulés, mais réservé aux enfants élevés dans les familles pauvres.

Toujours des pansements sur une jambe de bois !

L'Etat va encore y aller de sa poche, sans avoir le courage d'agir directement sur les causes et donc contre les vrais responsables de cette situation :

• la spéculation immobilière et la flambée des prix, qui privent de plus en plus de Français de logements…
• la non création d'emplois et la smicardisation galopante du marché du travail, qui privent de plus en plus de Français de revenus décents.

Au lieu de jouer son rôle, l'Etat demeure complice. Grand seigneur, il dilapide l'argent public sans jamais prendre les mesures qui s'imposent pour endiguer efficacement la pauvreté et la fracture générationnelle qui sont le fait d'une caste d'individus qui se goinfent sur le dos de tous les autres.
Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # paul 2007-01-09 10:57 Nos ministres nous prennent pour des imbéciles à croire que leur niveau d'intelligence ne dépasse guère celui d'une huitre. Ils essayent de nous enfumer par des discours démagogiques. Le taux de chômage en France n'a jamais été autant élevé, plus de 20%. C'est un scandale d'annoncer des chiffres qui sont totalement faux. Que peut on faire contre cela car malheureusement ces méthodes ne sont pas réservées qu'à la majorité dirigeante. je suis sans emploi et à 52 ans il me sera très difficile de retrouver un job. Pourant je pensais avoir mis tous les atouts de mon côté:formation (bac+5), savoir faire et compétences divers. Voilà ce pays qui se dit pays des droits de l'homme laisse crever une partie de sa population sans bouger. Nous avons des droits qui sont bafoués, nous sommes humiliés pour le simple prétexte que nous ne sommes pas assez féxible. VIVE LA FRANCE !! Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # Simontrois 2007-01-08 21:04 Lorsqu'on est assez malin pour dissimuler la moitié des chômeurs ça ne doit pas être bien difficile d'en cacher 10 ou 12% de plus !

Si les médias faisaient leur boulot -par exemple en donnant le chiffre de la population active inoccupée en équivalent temps plein- les politiques n'oseraient plus mentir aussi impunément !
Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # superuser 2007-01-10 04:41
L’économie dominante a réussi à élever au rang de loi économique cette idée selon laquelle la flexibilité serait le meilleur moyen de créer des emplois et de faire reculer le chômage. Cette assertion, qui est tout simplement fausse, s’inscrit dans un long processus de validation des recommandations néo-libérales qui implique une régression de la réflexion économique.

A lire l'excellent exposé de Michel Husson, administrateur de l’INSEE et chercheur à l’IRES (Institut de recherches économiques et sociales), pour www.legrandsoir.info.
Répondre | Répondre avec citation |
 

Votre avis ?

La France pourrait s’engager plus intensément contre la Russie. Qu’en pensez-vous ?
 

Zoom sur…

 

L'ASSOCIATION

Présentation de l'association et de sa charte qui encadre nos actions et engagements depuis 2004.

 

ADHÉRER !

Soutenir notre action ==> Si vous souhaitez adhérer à l’association, vous pouvez le faire par mail ou par écrit en copiant-collant le bulletin d’adhésion ci-dessous, en le remplissant et en...

 

LES FONDATEURS

En 2004, une dizaine de personnes contribuèrent au lancement de l'association. Elles furent plusieurs centaines à s'investir parfois au quotidien ces 16 dernières années. L'aventure se pou...