Les golden parachute, c'est le nouveau dada du ministre du Travail.

Xavier Bertrand avait déjà joué les indignés jeudi, au cours du colloque de l'UMP sur la «justice sociale» : il avait fustigé les «stock options», «golden parachute» et autres «salaires extravagants», appelant les entrepreneurs qui en bénéficient à «retrouver le chemin de la décence».

Ce matin, sur Canal+, il a remis ça, demandant aux organisations patronales de trouver au plus vite des «solutions» pour encadrer les parachutes dorés, sans quoi le gouvernement s’en saisira. «S’ils ne le font pas maintenant, on va le faire», a-t-il menacé. Problème : le gouvernement s'en est déjà "chargé"...

Couac ? La suppression des parachutes dorés était même une promesse de campagne du candidat Sarkozy. Promesse non tenue puisque la loi Tepa, votée l'été dernier, est (volontairement) restée insuffisante sur ce point : outre quelques exigences de transparence, elle ne prévoit qu'un simple «encadrement» des indemnités versées aux PDG et de l'attribution des stock-options, qui sont désormais subordonnées à «certaines conditions de performance fixées dès le départ» par le conseil d'administration...

Xavier Bertrand ose-t-il par ce biais rappeler Nicolas Sarkozy à son engagement, ou a-t-il simplement la mémoire courte ?