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En France, on se contentera d'arriver bientôt en tête de l'Europe ! Avec nos 63.838 taulards recensés au 1er juin, c'est un bon début. Gros problème : il n'y a que 50.746 places disponibles. Face à une telle densité carcérale, ne serait-il pas temps de développer un nouveau marché parasite et juteux sur la misère humaine ? Parce qu'avec les suppressions de postes massives dans l'Education nationale sous prétexte de réduire l'échec scolaire et la politique de destruction sociale menée au pas de charge depuis un an, ça va en faire, des futurs candidats à la zonzon !
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Pour le deuxième mois consécutif, le nombre des personnes incarcérées dans les quelque 200 prisons françaises dépasse le pic historique de juillet 2004 (63.652 détenus).
La population carcérale compte 17.495 prévenus en attente de jugement. Le nombre de ces personnes en détention provisoire a baissé de 4% en un an (18.223 en juillet 2007), a précisé l'AP dans un communiqué. Le nombre des mineurs emprisonnés a également diminué, passant en un an de 825 à 793 soit une baisse de 3,9%.
Au 1er juillet, on dénombrait 6.236 condamnés bénéficiant d'un aménagement de peine, en hausse de 25% en un an (4.979 en juillet 2007).
Le nombre des places disponibles en prison n'a pas été fourni par l'AP mais il était de 50.807 en juin, ce qui donne un taux de densité carcérale de plus de 126%, largement au-dessus de la moyenne des Etats-membres du Conseil de l'Europe qui s'élève à 102%.
Selon des chiffres du mois de juin, près des deux tiers (63%) des établissements pénitentiaires sont en surpopulation et, parmi ceux-ci, 7% ont une densité de 200%, c'est-à-dire une moyenne de deux détenus pour une place.
Les maisons d'arrêt, où sont enfermés les prévenus en attente de leur jugement ainsi que les condamnés à de courtes peines, sont de loin les plus touchées par le surpeuplement.
Jusqu'à présent, la France profitait de la période estivale, souvent tendue dans les cellules, pour désemplir les prisons au moyen des grâces collectives du 14 juillet. Depuis son élection en 2007, Nicolas Sarkozy a décidé de ne plus user de ce droit présidentiel, "quasi-monarchique" selon lui.
La réforme des institutions, adoptée lundi en Congrès, entérine la disparition du droit de grâce collectif.
Le futur projet de loi pénitentiaire, au sujet duquel le Conseil d'Etat doit transmettre jeudi son avis au gouvernement qui compte présenter le texte au Conseil des ministres du 28 juillet, prévoit de développer les assignations à domicile pour les condamnés à de courtes peines (moins de 2 ans) ou les personnes en attente de procès.
Interrogée sur France Info, la ministre de la Justice Rachida Dati a répété que la lutte contre la surpopulation carcérale et la récidive passait par la construction de nouvelles places de prison et par l'aménagement de peines, "sans réduction de peines et sans grâce collective". "Lutter contre la surpopulation carcérale est une réalité. Nous avons un objectif : lutter contre la récidive des personnes détenues", a souligné la ministre. "Comment est-ce que l'on lutte contre la récidive des personnes détenues ? C'est en construisant des places de prisons et pendant trop longtemps nous n'en avons pas construites", a-t-elle déclaré.
"Nous aurons 3.000 places de plus environ d'ici la fin 2008 et 13.200 places de plus d'ici 2012", a poursuivi la ministre, insistant également sur l'augmentation significative depuis un an du nombre des détenus ayant vu leur peine aménagée, notamment par un placement sous bracelet électronique. Répondre | Répondre avec citation |
A Loos (Nord), un détenu de 52 ans s'est pendu. Cette nouvelle affaire porte à 91 le nombre de suicides dans les prisons françaises depuis début 2008. Un chiffre en hausse de 18% par rapport à l'année passée, selon les chiffres de l'Observatoire international des prisons (OIP).
La gestion des prisonniers à tempérament suicidaire est l'une des questions que souhaitent aborder en priorité les syndicats pénitentiaires, qui évoquent un «manque de moyens», la «pénurie de personnel» et la «surpopulation carcérale». Sans compter le nombre de malades mentaux qu'on met en prison et qui ne bénéficient d'aucun suivi médical approprié. Répondre | Répondre avec citation |