Dans les années 2010 et 2011, Actuchomage a couvert les démêlés judiciaires de Jean-Claude Bouthemy qui revendique le Droit d'obtenir un emploi. Il poursuit son combat en 2016 !
Pour cela, Jean-Claude s'appuie sur l’Alinéa 5 du Préambule de la Constitution qui stipule : «Chacun a le Devoir de travailler et le Droit d’obtenir un emploi».
Convaincu du bien-fondé de sa revendication, notre ami a eu l'imprudence ou le courage (au choix) de tagger «ALINÉA 5 un EMPLOI pour CHACUN» sur une agence ANPE (à l'époque). Il a été poursuivi pour cet «ignoble délit» et condamné en correctionnel.
Jean-Claude pensait sans doute naïvement que son acte ouvrirait un débat sur ce fameux droit d'obtenir un emploi aujourd'hui refusé à des millions de nos concitoyens. Malheureusement, il s'est retrouvé bien seul face à la Justice. Et de grand déballage il n'y eut point. Lire ici un de nos articles de 2011.
Jean-Claude estime que, soulevant une question très embarrassante pour les autorités (le non respect d'un droit constitutionnel), il est victime d'ostracisme politico-médiatique.
Depuis près de 10 ans, toutes les actions et procédures qu'il a engagées n'ont abouti à rien (ou pas grand-chose) ; les personnes qu'il souhaitait faire comparaître en qualité de témoins (Président du Conseil constitutionnel, anciens ministres du Travail…) ne se présentant jamais aux audiences.
Mais Jean-Claude est du genre tenace. Cela faisait bien 5 ans que nous n'avions plus de nouvelles de lui. En ce début d'année, le voilà qui réapparaît. Nous reproduisons ici son dernier mail, en masquant le nom de la personne visée par sa nouvelle procédure :
«Il faut sauver le droit constitutionnel d'obtenir un emploi !
C'est en désespoir de cause que je reviens vers Actuchomage. Parfois, dans l'urgence, il faut savoir mettre de coté certaines divergences. C'est le cas aujourd'hui (NDLR : Jean-Claude fait ici allusion aux différends que nous avons eus par le passé).
J'ai conscience que certains considèrent cela comme une obsession de ma part. C'en est une ! Cette utopie que le CNR (Conseil national de la Résistance) a inscrit dans la Constitution. Et moi qui depuis une dizaine d'années me bats pour le rendre accessible à tous. En vain. Je le concède à ceux qui me conseillaient de renoncer. C'est même pire. Par mon action, par mon insistance, j'ai donné l'occasion à la justice et à nos gouvernants de passer ce droit par pertes et profits.
En déposant une QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité), j'ai permis à Monsieur XXX, à l'époque Président de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation, de faire en sorte qu'aucune QPC ne puisse aborder ce sujet, en droite ligne de nos gouvernants qui préfèrent supprimer nos droits et libertés. Pour cette action, Monsieur XXX s'est vu promu, à la surprise de tous, Président de la Cour de Cassation.
Pour autant, je ne peux me résigner. Ce serait le comble que de permettre la suppression de ce droit en tentant de le rendre effectif. Je reconnais avoir à faire à forte partie… et qu'ils se sont joués de moi. La seule solution passe par une révision du jugement de la Cour de Cassation. Pour ce faire, il faut un élément nouveau. Je veux l'obtenir en accusant Monsieur XXX de déni de justice. Les éléments ne manquent pas. J'ai conscience que c'est osé de demander à un juge de condamner le premier magistrat de France.
Ce n'est pas sans mal que j'ai obtenu qu'un huissier accepte de remettre une assignation à Monsieur XXX. (…) L'audience était fixée au 22 mai 2015. Je m'attendais à beaucoup de choses sauf à l'absence de la partie adverse. Pas de Monsieur XXX, pas d'avocat pour le représenter, pas de courrier. Comme si l'assignation ne lui avait jamais été remise. Une façon d'exprimer son mépris concernant ma démarche. Face à cette absence de représentation de la défense, la juge a décidé de renvoyer l'affaire à une date ultérieure… au 29 janvier 2016. Nous y sommes bientôt.
Pourquoi ce message ? Pour donner une information que vous ne risquez pas de trouver sur les autres médias. Mais aussi parce que nous avons la démonstration avec l'état d'urgence et ses restrictions de liberté qui semblent quasi normales, que l'ensemble des droits et libertés forment un tout. Lorsqu'un pouvoir constate qu'il peut restreindre un droit sans réaction de la population, il se sent d'autant plus autorisé pour s'attaquer à d'autres droits.
C'est pourquoi je ne veux pas renoncer à l'application effective du droit constitutionnel d'obtenir un emploi. Qu'avons-nous à y perdre ? Pour beaucoup d'entre nous, la situation ne peut être pire. Ce n'est pas comme s'il s'agissait de prendre les armes, au risque de se tromper de cible et de nuire à ceux qui n'y sont pour rien. La démarche en justice est pacifique avec le seul risque de passer des nuits agitées. Mais n'est-ce pas le quotidien des chômeurs ?»
Pour ceux qui veulent en savoir davantage : Consultez le blog de Jean-Claude
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