Selon la dernière note de conjoncture de l'ANPE publiée ce jour, la part des demandeurs d'emploi indemnisés par l'assurance-chômage est passée de 59,3% en juin 2003 à 53,3% en juin 2006.

L'assurance-chômage regroupe les demandeurs d'emploi indemnisés par l'Assedic (44% en juin 2006 contre 50,9% en juin 2003) et par le régime de solidarité de l'Etat (9,3% d'entre eux recevaient l'ASS - Allocation spécifique de solidarité - en juin 2006 contre 8,4% en juin 2003).

"Après avoir diminué de trois points entre juin 2004 et juin 2005, la part des demandeurs d'emploi indemnisés par le régime d'assurance-chômage a baissé de plus de trois points entre juin 2005 et juin 2006. [...] Cette évolution est liée aux modifications intervenues dans le régime de l'assurance-chômage", explique l'Agence nationale pour l'emploi. Effectivement, la dernière convention de l'UNEDIC avait pour objectif de durcir ses conditions d'accès afin de "limiter" son déficit. Globalement, le flux d'inscription a diminué de 2% à 2,3 millions au premier semestre (autant d'inscriptions que de chômeurs de catégorie 1). Même s'il faut remonter au second semestre 2002 pour trouver un flux de ce niveau, cela reste peu glorieux.

12% des inscrits à l'ANPE sont RMIstes. Fin juin 2006, l'Agence nationale pour l'emploi indique que la part des personnes recevant le RMI dans l'ensemble des demandeurs d'emploi était de 11,7% et note une stabilisation de leur effectif par rapport à juin 2005. N'oublions pas qu'ils sont actuellement 1,26 million - indemnisés par la CAF - et que leur nombre a explosé de 20% depuis 2002.

Chômeurs "récurrents" : + 4%. L'ANPE signale aussi une augmentation de la part des personnes ayant déjà été au chômage dans les 6 mois précédents : cette proportion atteignait 36,2% en juin 2006 contre 32,3% en juin 2002. Signe que la précarité s'installe durablement avec le sous-emploi. Et que le sous-emploi réduit les cotisations ainsi que l'accès à l'assurance-chômage.

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