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La CFE-CGC relance l'idée d'un "Smic Cadre"

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A quelques semaines de la Conférence sur l'emploi et les revenus promise par Dominique de Villepin, le président du syndicat CFE-CGC Bernard Van Craeynest, estimant que les salariés des classes moyennes ne sont pas "payés à hauteur de leur travail", remet sur le tapis l'instauration d'un "Smic Cadre".

Evoquant la Conférence sur l'emploi et les revenus qui aura lieu le 14 décembre, le président de la confédération de l'encadrement a souhaité "qu'on s'y penche sur le sort des classes moyennes, et pas seulement sur les minima sociaux". "Des gens se décarcassent dans notre pays, animent, encadrent, et sont de moins en moins considérés", a-t-il déploré en soulignant que les classes moyennes en général n'étaient pas "payées à hauteur de leur travail". M. Van Craeynest propose la mise en place d'un "Smic Cadre" - le SMIP (Salaire minimum interprofessionnel plancher) - qui soit au moins égal "au plafond de la Sécurité sociale" c'est-à-dire 2.589 € brut par mois.

Il a en outre appelé à une "remise à plat de l'ensemble du système des prélèvements obligatoires", dénonçant "des réductions d'impôt qui profitent aux classes privilégiées". Il a également suggéré l'instauration d'une "franchise de cotisation sociale de 300 € sur tous les salaires", ce qui permettrait d'alléger le coût du travail sans créer les trappes à bas salaires qu'entraînent "les exonérations de charges sociales et fiscales sur le Smic".

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Mis à jour ( Jeudi, 23 Novembre 2006 22:56 )  

Commentaires 

 
0 # marielouise 2006-11-23 23:00
Qu'on soit cadre ou pas, il est clair que le problème central est bien l'actuelle baisse drastique de tous les salaires pratiquée par les entreprises (notamment celles qui se sont débarrassées de leurs "anciens" - trop chers - pour les remplacer par des nouveaux bien moins payés), et qui pousse les syndicats à instaurer ces minima.

Mais si le SMIC ou le SMIP fixent un plancher, ils ne garantissent absolument pas qu'on le dépasse. Les employés resteront au Smic et les cadres au Smip, l'heure n'étant pas à la juste rémunération du travail accompli mais à l'opportunité de faire des économies sur le coût du travail ainsi que sur la masse salariale.

Alors, il est vrai que le "statut cadre" est souvent une arnaque : derrière le prestige du titre se cachent des horaires illimités et des responsabilités à rallonges. Je suis sûre que beaucoup de jeunes cadres, proportionnelle ment à leur travail, gagnent finalement le Smic (j'en ai connu). Je ne parle même pas des "stagiaires" diplômés et compétents qui font des boulots de cadres pour 300 € par mois dans le meilleur des cas. Et des tas de smicards sous-évalués font des heures sup' non payées.

Le gouvernement fait déjà tout pour créer des trappes à Smic et du sous-emploi à gogo. S'il accepte ce "Smic cadres" pour faire plaisir aux classes moyennes, il créera à nouveau une nouvelle trappe à Smip, et le salaire moyen français va encore baisser.

Certes, il y a des pays où le salaire minimum n'existe pas et on sait ce que ça donne… Tant que les employeurs resteront sur une logique de nivellement par le bas, une règlementation même salutaire ne fera que limiter leurs apétits sans influer sur leur mentalité.
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0 # superuser 2006-11-24 23:07 Ethic, le mouvement patronal de Sophie de Menthon, se déclare "sceptique" quant à la possibilité pour les entreprises de financer un éventuel "Smic-cadres", mais se dit prêt à "lancer une réflexion plus large" sur ce thème.

C'est toujours le même discours : Ethic "reste sceptique quant à la possibilité pour les entreprises de financer une telle mesure, qui reviendrait automatiquement à alourdir les charges, rigidifier la gestion des entreprises et rendre les entreprises françaises moins compétitives", selon son communiqué publié vendredi. "Si le Smip voyait le jour, cela reviendrait à considérer le statut d'un salarié non plus sur la fonction exercée, mais sur un niveau de rémunération", estime l'organisation patronale.

Ethic "souhaite lancer une réflexion plus large avec la CFE-CGC sur ce thème" et suggère d'aborder également "la question du droit au chômage des chefs d'entreprises de PME et TPE (très petites entreprises) qui continuent d'être les seuls en France à n'avoir aucune garantie alors qu'ils cotisent à l'assurance-chômage".
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0 # Pseudo/Surnom 2006-11-27 20:01 Bonjour,
j'ai déjà travaillé au smic (959 euros nets/mois), mais avec le statut de cadre.
Ce statut n'avait à priori pas d'autre but que de supprimer le concept de durée maximale de travail.
Eh hop, voila comment on fait travailler un employé 45heures/semaine pour le smic.

Donc, le smic-cadre, si ça peut permettre de supprimer le statut de cadre dans un cas comme le mien, je dis oui, 3 fois oui.
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