CNE, l'heure de vérité

Vendredi, 26 Septembre 2008 15:08
Imprimer
Encore un mensonge gouvernemental démasqué. Mieux vaut tard que jamais !

L'effectif salarié en «contrat nouvelles embauches», longtemps défendu par les pouvoirs publics et le patronat comme très créateur d'emplois avant d'être abrogé grâce à la persévérance des syndicats, a été bel et bien été «surestimé», révèle une enquête de la DARES. Quant à la pérennité de ces «nouvelles embauches», l'étude révèle que, passé le cap de la «période de consolidation» de deux ans, seul un salarié sur trois recruté en CNE à l'automne 2005 travaillait encore dans la même entreprise en novembre 2007.

Fin décembre, la DARES n'a recensé que 210.000 CNE en cours alors que des études antérieures laissaient supposer un nombre plus élevé, faisant état d'un ordre de grandeur de 360.000 à 460.000 contrats. Ces «estimations, basées sur les flux d'intentions d'embauche [recueillies sur des déclarations internet faites par les employeurs - ndlr] et les taux de rupture, surestimaient l'effectif de salariés en CNE», explique la DARES qui avait déjà averti qu'il s'agissait d'estimations «frustes» et «entourées d'une assez grande incertitude». La désinformation économique battait son plein.

Comme quoi, ce n'est pas le contrat qui crée l'emploi, mais l'occasion qui fait le larron.

Rendons hommage à Dominique de Villepin, premier ministre de l'époque et inventeur du CNE, du CPE, du chèque-transport et de nombreuses autres usines à gaz qui n'ont jamais fonctionné : il est certainement plus doué pour rédiger des poèmes ou écrire des livres sur Napoléon.

Lire aussi :
Articles les plus récents :
Articles les plus anciens :

Mis à jour ( Vendredi, 26 Septembre 2008 15:08 )