D'abord, on le sait, le projet de loi de Finances 2009 signe la rigueur : il diminue encore le budget du ministère du Travail alloué à l'emploi et à la lutte contre le chômage (- 5,2% l'année prochaine, puis - 9,1% en 2010). Mission qui inclut, notamment, l'accompagnement et la formation des chômeurs.
Quant au budget de la fusion ANPE-Assedic (qu'il a commanditée), «il est alimenté à hauteur de près de 3 milliards d'euros par l'Unedic, 1 milliard par l'ANPE et, quand on regarde l'Etat, l'effort est substantiel : il y a une dotation… de 50 millions d'euros», a ironisé le président de la CFE-CGC Bernard van Craeynest à l'issue de la «réunion de crise» d'hier, rappelant qu’«il faut aussi avoir les moyens de ses ambitions».
Toujours plus de «devoirs» contre un tel désengagement financier ? Voilà qui n'est pas très équilibré, pour ne pas dire franchement inéquitable.
Si la «crise» a bon dos pour justifier la réduction drastique des budgets bien que le chômage remonte dangereusement, alors il serait honnête et juste de réduire tout aussi drastiquement les exigences requises à l'égard des chômeurs, qui font déjà les frais de la dégradation économique.
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