La «surprime» de Noël (220 € au lieu de 152 €) généreusement accordée par le gouvernement cette année est un cadeau sans lendemain.

Si ces 70 € supplémentaires et versés en avance sont supposés rattraper un niveau élevé d'inflation (comme toujours sous-évaluée à 2,9%), ils resteront sans suite. En effet, selon Les Echos, la revalorisation des minima sociaux au 1er janvier 2009 n'intègrera pas le rattrapage de 1,3% correspondant à l'écart entre ce taux d'inflation officiel et la misérable revalorisation de 1,6% du 1er janvier dernier. Car, à l'inverse des retraites et des allocations familiales, la loi n'impose pas de rattrapage automatique l'année suivante en cas de décalage avec l'inflation prévue.

La prochaine augmentation des minima sociaux se limitera donc à l'inflation prévisionnelle 2009, soit 2%, entérinant ainsi une perte de pouvoir d'achat. Et il en ira de même pour le Revenu de solidarité active : la compensation d'un éventuel surcroît d'inflation restera optionnelle...

Et si, avec le RSA, la prime de Noël venait à disparaître, il n'y aurait alors plus aucune chance de se voir accorder, même tardivement, d'un «coup de pouce» par ce biais.