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Car en France on serre la vis à ceux qui travaillent, on fait la guerre aux assurés sociaux, aux chômeurs ou aux RMistes, suspectés de fainéantise ou de fraude, tandis que les évadés fiscaux méritent l'indulgence et les plus riches, déjà protégés par un «bouclier» flambant neuf, peuvent aussi se réfugier dans une pléthore de «niches» => Lire en commentaire...
En France, pour dresser les Français les uns contre les autres, on ne parle que de la petite fraude aux prestations sociales (1,5 milliard de préjudice annuel à tout casser) alors que la lutte contre la fraude fiscale (40 à 50 milliards d’€ par an) et ses nombreux paradis n'est pas une priorité !
Si la proposition honteuse de Bernard Accoyer a été recalée, beaucoup, à l'UMP, l'approuvent. D'ailleurs, il l'a dit lui-même : «C'est une idée personnelle, mais je me suis aperçu qu'elle pouvait être partagée». M. Accoyer a dit tout haut ce que la plupart de ceux qui nous dirigent (et décident de notre sort) pensent tout bas : dans ce contexte économique et social plus qu'alarmant, ils ne comptent continuer à œuvrer que pour les plus nantis.
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Commentaires
• Fraude aux prestations sociales et fraude fiscale : comparatif
Une disparité de préjudice et de traitement sans commune mesure !
• Prestations familiales : 0,1% de «fraudeurs»
Le rapport 2007 de la CNAF parle de «fraude» alors que 62% d'entre elles sont en réalité des «indus» (déclarations d'activités ou de ressources non à jour). De ce fait le versement du RMI, qui est révisé chaque trimestre, serait l'une des prestations les plus «fraudées».
• IGACCE, ou quand la CAF se prend pour le FBI
Pour traquer «l'individu mensonger», la CAF s'apprête à utiliser des méthodes policières. L'allocataire, c'est bien connu, est un criminel potentiel.
• Bouclier fiscal : 2.242 contribuables bénéficient de 83% des aides
En 2007, une poignée de riches contribuables ont empoché la majorité du magot.
• Niches fiscales : un gouffre de 73 milliards d’€
En 2007, telle fut la somme colossale dont se sont régalés les plus riches (dont 150 millionnaires) au détriment des caisses de l'Etat.
• Evasion fiscale : 2,8 milliards d'ISF «délocalisés» en 2006
Où sont-ils allés ? Répondre | Répondre avec citation |
Suppression des paradis fiscaux : Fillon est-il sérieux ?
Va-t-il falloir compter l’UMP parmi les nouveaux repères de gauchistes ? Après la diatribe de Nicolas Sarkozy contre les parachutes dorés, voila que François Fillon demande purement et simplement la «suppression» des paradis fiscaux. «Des trous noirs comme les centres offshore ne doivent plus exister, et leur disparition doit préluder à une refondation du système financier international», a déclaré mardi le Premier ministre. Fillon est-il sérieux ? Et peut-on vraiment supprimer ce type de territoires ? Explications.
Déclaration d’intention, ou passage à l’acte ?
Du côté des ONG, on a été plutôt surpris. La plateforme "Paradis fiscaux et judiciaires", qui réunit une dizaine d’organisations dont Attac, Oxfam et Transparence International, avait justement prévu de lancer aujourd’hui un appel pour attirer l’attention des décideurs sur cette problématique. Cet appel devient-il inutile, alors ? «Non, on est au contraire encouragés par la déclaration de Fillon, explique Jean Merckaert du Comité catholique contre la faim et pour le développement, membre de cette plate-forme. Mais il faut savoir que ce n’est pas la première fois qu’on entend ce type de discours. A la fin des années 90, il y a eu une montée en puissance du sujet. Avec la constitution de listes noires de pays non coopératifs. Aujourd’hui, ces listes sont vides et le problème est toujours là…»
Suppression, mode d’emploi
Dès mardi soir, Arnaud Montebourg en a profité pour adresser à Fillon un «mode d’emploi» pour «aboutir» à la disparition des paradis fiscaux. Le député PS s’était illustré au début des années 2000 en menant, avec Vincent Peillon, une mission parlementaire qui avait embarrassé Monaco ou Vaduz. Parmi ses propositions figure l’interdiction du «secret fiscal et du secret bancaire, en commençant par les pays membres de l’UE comme le Luxembourg et le Royaume-Uni, sans oublier la Suisse, Monaco et le Liechtenstein». Car le secret bancaire est aujourd’hui autorisé au sein de l’UE. Les pays qui refusent de transmettre des informations aux fiscs d’autres pays doivent cependant payer une taxe fondée sur le volume de l’épargne étrangère déposée dans les caisses de leurs banques.
Autre proposition du député, «briser le secret attaché aux trusts, qui interdit la coopération judiciaire et fiscale avec nos propres autorités.» Il s’agit de sociétés représentées par des prête-noms et qui ont pour objectif de frauder le fisc. Les ONG aussi avancent des idées : «L’interdiction de l’accès aux marchés publics» pour les entreprises ayant des relations avec les territoires offshore, la possibilité d’une taxe pour les opérations financières vers ces territoires, etc.
Le bon moment pour agir ?
La question des paradis fiscaux ne pouvant être traitée qu’au niveau international, les ONG espèrent que la crise va convaincre de plus en plus de gouvernements du risque systémique pour la finance que représentent les paradis fiscaux.
«Au niveau européen, l’Allemagne et la France sont sur cette position, analyse Jean Merckaert. Mais pas le Royaume-Uni.» Le gouvernement britannique veille sur son industrie financière, déjà mise à mal par la crise. Mais les négociations internationales devraient surtout dépendre du résultat des élections américaines. Si Obama est élu, les paradis fiscaux n’ont qu’à bien se tenir. Le sénateur de l’Illinois avait déposé en 2007 une proposition de loi visant à limiter l’évasion fiscale vers les territoires offshore. Son nom : "Stop Tax Haven Abuses" (Stoppez les abus des paradis fiscaux). Tout un programme.
(Source : Libération) Répondre | Répondre avec citation |
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Le nombre de non-imposables aisés progresse chaque année.
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