Nouvelles mesures pour l'emploi des jeunes

Mercredi, 29 Novembre 2006 16:24
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Dominique de Villepin vient d'annoncer des crédits supplémentaires pour inciter les jeunes à accepter des emplois dans les secteurs qui peinent à recruter. Des petites carottes qui ne règlent en rien les problèmes de fond.

"Nous avons décidé de redoubler d'efforts pour les jeunes en difficulté et dans les secteurs qui ont des difficultés de recrutement", a déclaré le Premier ministre en préambule de sa 17e conférence de presse mensuelle tenue à Bobigny (Seine-Saint-Denis). "D'abord, nous augmenterons le crédit d'impôt pour inciter les jeunes à accepter un emploi dans un secteur qui peine à recruter. Il passera ainsi de 1.000 à 1.500 €", a-t-il dit. Car actuellement, il y aurait près de 500.000 emplois non pourvus dans l'agriculture, le bâtiment, le commerce, l'hôtellerie, la restauration ou l'industrie mécanique : des métiers ingrats dont les salaires sont insuffisants et les conditions de travail souvent dégradées. "Désormais, un jeune qui est embauché pendant plus de six mois dans un de ces secteurs paiera 1.500 € d'impôts en moins s'il est imposable ou recevra un chèque de 1.500 € s'il ne l'est pas", a expliqué M. de Villepin, éludant les causes profondes de la désaffection liée à ces métiers.

"Nous augmenterons la prime de mobilité pour les demandeurs d'emplois qui acceptent un travail à plus de 200 kilomètres de leur domicile. Elle passera de 1.500 à 2.000 €", a-t-il ajouté. Mesure tout aussi vaine qui tend à faire croire que la soit-disant non mobilité des chômeurs contribue au chômage, alors que favoriser la nomadisation de la main d'œuvre n'a jamais créé des emplois.

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Mis à jour ( Mercredi, 29 Novembre 2006 16:24 )