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Selon le directeur de l'ANPE Christian Charpy, à juin 2006, la durée moyenne des contrat d'avenir était de 13,5 mois : on voit bien que cette formule n'est en rien un moyen de sortir durablement les chômeurs de leur situation. Par contre, l'employeur est totalement exonéré de charges et reçoit une aide forfaitaire égale au montant du RMI garanti à une personne isolée (433,06 € au 1er janvier 2006) complétée d'une aide dégressive de l'Etat, le tout pour un coût résiduel très modique.
Quelque 110.266 contrats d'avenir ont été signés depuis un an dont 90.687 depuis janvier, selon le ministère de l'Emploi. La convention d'objectif signée par les départements et les communes tablait sur 175.000 contrats d'avenir, la loi de finances 2006 en prévoyant 200.000. "J'observe que ce dispositif pour les personnes très éloignées de l'emploi fonctionne de manière diverse selon l'engagement de ceux qui le gère" (c'est-à-dire les collectivités territoriales), a constaté M. Borloo lors des questions à l'Assemblée nationale. "Une fois encore, j'en appelle à la solidarité nationale !", a-t-il lancé.
Car il faut que les chiffres du chômage continuent à faire bonne figure jusqu'aux élections, et les astucieux contrats aidés - tout bénéf pour l'employeur, misérables pour le chômeur (qu'on a la plupart du temps forcé avec menace de radiation) - y contribuent.
Dans 25 départements, plus de 10% des allocataires du RMI ont signé un contrat d'avenir et dans 26 départements, le taux de RMIstes en contrat d'avenir est compris entre 7% et 10%, selon le ministère. Pour 2007, le gouvernement a prévu de financer 100.000 contrats d'avenir supplémentaires.
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Commentaires
Pour ce que j ai compris, c est que les etablissements scolaires qui ont accueilli ces deux personnes n'ont nullement besoin de ce personnel même gratuit.
Parce que du personnel supplementaire il faut l encadrer, et l encadrement c est du temps perdu pour le personnel titulaire qui a sa fonction à assurer. Répondre | Répondre avec citation |
Le nombre d’allocataires du RMI aurait légèrement baissé (- 0,4%) au troisième trimestre de 2006, selon les chiffres publiés par la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF). Au total, le nombre de RMIstes en métropole s’est élevé au 30 septembre à 1.107.500 personnes contre 1.111.900 personnes au 30 juin. Selon la CNAF, «cette stabilisation contraste avec la hausse continue des effectifs observés de la mi-2002 à la fin 2005 et peut être reliée à l’amélioration sensible du marché du travail observée depuis plus d’un an et au rôle joué par les dispositifs d’aide à l’emploi.»
Mais beaucoup de travailleurs qui ont signé un contrat d’avenir par exemple, contrat créé par la loi de cohésion sociale, ont pu voir ce qu’il en était de ces dispositifs et en quoi, souvent, ils n’améliorent pas leur revenu.
Le contrat d’avenir est un contrat précaire destiné aux RMIstes ou aux bénéficiaires de l’allocation spécifique de solidarité (ASS), de l’allocation parent isolé (API) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) qui sont embauchés par des associations ou des collectivités territoriales. Il s’agit d’un contrat à durée déterminé de deux ans maximum, de 26 heures hebdomadaires, rémunérées sur la base du smic.
Il est théoriquement prévu que la personne embauchée en contrat d’avenir continue de percevoir son allocation (RMI, ASS, AAH ou API) pendant trois mois. Mais celle-ci est «diminuée en principe du montant de l’aide forfaitaire versée à l’employeur» précise un texte du ministère de l’Emploi. Le problème est que cette aide forfaitaire versée à l’employeur, par l’État ou le Conseil général, est égale au montant de l’allocation de RMI garanti à une personne isolée, soit 433,06 euros au 1er janvier 2006. Autrement dit, l’État aide l’employeur à payer le salaire du travailleur embauché en contrat d’avenir avec le RMI de ce dernier !
C’est ainsi qu’une femme seule avec deux enfants qui croyait pouvoir cumuler son travail dans le cadre d’un contrat d’avenir avec son RMI pendant trois mois a appris que son RMI était supprimé. Une femme qui, elle, touchait une allocation adulte handicapé d’un montant de 610 euros s’est vu proposer un contrat d’avenir qui lui a fait perdre pratiquement l’intégralité de son allocation, celle-ci étant reversée à son employeur. Comme elle le dit, finalement, «on paye notre employeur pour aller travailler». L’association Agir contre le Chômage (AC!) a recueilli nombre de témoignages similaires de travailleuses et de travailleurs qui ont ainsi été trompés.
Comme on peut le constater, si amélioration il y a, elle n’est que dans les statistiques et pas dans le vie des travailleurs, bien au contraire !
(Source : Lutte Ouvrière) Répondre | Répondre avec citation |
Le pire étant que ces prétendus travailleurs sociaux (tous ne sont pas du même tonneau mais j'ai l'impression que ceux qui sont humains sont écartés ! d'ailleurs j'ai entendu il y a quelques semaines sur France-info que les assistant(e) sociaux(ales) du Puy de Dôme s'étaient mis en grève précisément parce qu'on cherchait à les écarter du "terrain" pour ne s'occuper que des résultats et des dossiers administratifs) se contrefichent éperdument des problèmes mécicaux ou autres que peuvent connaître les personnes dont ils sont censés s'occuper.
Dernièrement, une amie RMiste qui a un très grave problème de colonne vertébrale a présenté à une de ces assistantes sociales une copie de la reconnaissance de travailleur handicapé par la Cotorep… Réponse qui laisse pantoise l'ancienne infirmière que je suis : tous les gens qui passent par la Cotorep sont des feignants… Véridique !
Et la copine qui ne s'en laisse pas conter persiste et signe car sur le dernier contrat qu'elle a signé, elle a bien spécifié qu'elle attendait un stage de reclassement professionnel. Vous ne devinerez jamais ce que la s… d'assistante sociale a complété à l'intention de la Commission ? que ma copine avait des "pro"blèmes…
Cette bonne femme, je lui souhaite d'avoir le dos bloqué, de souffrir le maximum. Répondre | Répondre avec citation |