Les groupes UMP et UDF ont voté pour. Les groupes PS et PCR se sont abstenus sur ce texte que le Sénat examinera à son tour en janvier :
"Le groupe UMP à l'unanimité vote ce texte", a dit Jean-Pierre Soisson.
"C'est convaincus que beaucoup reste à faire pour consolider le dialogue social et revaloriser le rôle des partenaires sociaux que nous soutenons ce texte", a dit l'UDF Francis Vercamer.
"Ce texte n'est pas un discours sur la méthode pour le dialogue social, c'est une méthode pour un discours de campagne électorale", a dit Alain Vidalies (PS). "Ce texte, en définitive, est un rendez-vous manqué. C'est trop peu et trop tard, voilà pourquoi nous nous abstenons", a-t-il conclu.
"Nous nous abstenons. Notre abstention est d'abord motivée par ce qu'il n'y a pas dans ce texte que par ce qu'il y a", a pour sa part déclaré Maxime Gremetz (PCR).
Ce texte, qui reprend des propositions faites par Jacques Chirac en octobre devant la Conseil économique et social (CES) et qui tire les conséquences de la crise du contrat premier embauche du printemps dernier, comporte deux articles. L'article premier instaure l'obligation d'une concertation préalable avec les partenaires sociaux sur toute réforme du code du travail et fixe le principe d'un rendez-vous social annuel. Il précise toutefois que ces mesures "ne sont pas applicables en cas d'urgence déclarée du gouvernement"... Le second article propose d'étendre le champ de compétences de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) et du Comité supérieur de l'emploi.
Lors de l'ouverture du débat sur ce projet de loi, mercredi dernier, Gérard Larcher avait opposé une fin de non-recevoir à la proposition des secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT, François Chérèque et Bernard Thibault, d'introduire dans le texte, par le biais d'un amendement, la réforme des règles de la représentativité syndicale telle que présentée par le Conseil économique et social (CES). "Si le gouvernement est conscient que ces questions devront faire l'objet de réformes, il ne paraît cependant pas opportun de les traiter dans le texte qui organise les rapports entre partenaires sociaux et les pouvoirs publics", avait-il déclaré, rappelant que le Premier ministre Dominique de Villepin avait demandé au ministère de la Cohésion sociale de "plancher" sur le sujet afin de présenter un avant-projet de loi.
Le président du groupe UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, et le porte-parole du groupe UDF, François Sauvadet, avaient auparavant exprimé leur opposition à un amendement sur la représentativité syndicale. En revanche, les présidents des groupes socialiste et communiste & républicain, Jean-Marc Ayrault et Alain Bocquet, s'étaient déclarés favorables à la proposition des dirigeants de la CFDT et de la CGT.
(Source : L'Express)
Articles les plus récents :
- 19/12/2006 15:33 - CMU : le refus de soin en débat
- 16/12/2006 01:00 - La galère du retour à l'emploi pérenne
- 16/12/2006 01:00 - Les Suédois contre la réforme de leur assurance-chômage
- 14/12/2006 01:00 - Un grand patron français gagne en moyenne 300 SMIC
- 13/12/2006 16:22 - Royaume-Uni : une "génération perdue"
Articles les plus anciens :
- 13/12/2006 13:18 - Patrimoine : Des riches plus riches
- 13/12/2006 11:51 - Travail illégal, les entreprises paieront le retour au pays
- 12/12/2006 11:41 - Tout reste à faire pour l'emploi des seniors
- 12/12/2006 10:48 - La mondialisation de la «tolérance zéro»
- 08/12/2006 16:55 - Licenciements, la grande triche !