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Actuchomage : Vivre ou laisser mourir ?

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«C’est pas nous qu’on décide !» C’est par cette boutade que nous autres, animateurs du site Actuchomage, envisageons l’avenir. Qui ne s’annonce pas très rose. Enfin, c’est à vous de voir !

Ici, nous nageons en plein paradoxe. Quand nous avons lancé Actuchomage en 2004, notre slogan était : «Le seul site qui n’aspire qu’à disparaître. Le jour où le chômage subi disparaîtra !»

Malheureusement, depuis huit ans, il ne fait que progresser, entraînant dans son sillage un flot grossissant d’inscrits à Pôle Emploi. Placés aux premières loges de ce désolant spectacle, nous voyons enfler année après année le nombre de nos lecteurs et de nos utilisateurs alors que nos recettes stagnent, voire diminuent. Allez comprendre !

Quand nous avons entamé l’aventure et que nous ne comptions que quelques centaines de lecteurs réguliers, il nous fallait trois ou quatre semaines pour boucler notre budget annuel. À peine avions nous lancé notre appel à soutiens que les chèques affluaient.

Et quand nous sollicitions nos Ami-E-s parce que l’un d’entre nous devait rendre des comptes à la Justice, il nous fallait moins de 15 jours pour réunir les 2.000 euros nécessaires à couvrir ses frais d'avocat. C’était le bon temps !

Aujourd’hui, Actuchomage joue dans la cour des sites connus et reconnus sur la Toile. Comment pourrait-il en être autrement, sachant qu’il est le seul et unique média exclusivement consacré aux questions de chômage et de précarité. Des sujets sans importance dont personne ne parle. (Boutade)

Pourtant, malgré les 80.000 à 100.000 visiteurs qui fréquentent le site chaque mois, les 5.500 inscrits à notre lettre d’infos (adresses mails valides), les dizaines de milliers de messages postés sur nos forums et sur nos articles, les 200.000 vidéos vues sur nos chaînes Dailymotion et YouTube, c’est à peine si nous réussissons à lever 1.700 euros en un mois de campagne d’adhésions et de ré-adhésions.

Quel succès fulgurant. Quelle baffe, oui !

D’autant que cette somme est couverte à près de 30% par un généreux donateur qui nous a honorés d’un virement de 500 euros ! Un grand merci à lui et à la quarantaine d’autres qui ont joué le jeu à hauteur de leurs moyens. De 5 euros pour certains, à 100 euros pour ceux qui le pouvaient.

Cette fortune ne suffit évidemment pas. Parce que pour fonctionner normalement, une association comme la nôtre devrait disposer d’un budget d’au moins 40.000 euros. De quoi rémunérer un permanent et de louer un petit local. Ce serait la moindre des choses, non ? La plupart des clubs municipaux de pétanque bénéficient de moyens plus importants que les nôtres… rien que pour approvisionner leur buvette ! (Mieux vaut en rire)

Nous, nous n’avons jamais eu de «permanent» — bénévole, ça oui ! — et moins encore de local. Nous nous contentons d’un budget annuel de fonctionnement compris entre 5.000 et 6.000 euros. Soit l’équivalent d’un gros RSA par mois.

Eh oui, vous avez bien lu ! Nous disposons de 400 à 500 euros pour faire tourner ce site 24/24, 7/7 et 365/365, depuis septembre 2004. Un exploit ! Parce que c’est du boulot, mine de rien. Non seulement c’est du boulot, mais en plus on ne fait pas que ça. Ah bon ?

Selon les périodes, il nous arrive aussi de nous investir dans des actions collectives avec les autres mouvements de chômeurs et précaires, de participer à des manifestations, à des colloques, à des réunions. On répond à toutes les questions qui nous parviennent (25 à 30% d’augmentation sur un an). On conseille les gens par téléphone. On cherche des solutions pour eux. On anime et supervise nos forums. On soutient des procédures juridiques engagées par des chômeurs spoliés. On décrypte l’actualité de l’emploi, du chômage et de la précarité au quotidien (et il y en a des choses à dire). Accessoirement, on gère une association et on cherche des sous…

On réalise même une trentaine de vidéos chaque année sur des sujets de fond, comme la non représentation des chômeurs et précaires dans les instances officielles ou sur les drames liés au chômage : dépressions, suicides (pour plus d’infos sur notre activité vidéo, lire en commentaires).

Donc, en janvier 2013, nous avons récolté 1.700 euros, soit un tiers de ce qui est indispensable à notre fonctionnement. Si encore, 1.700 personnes nous avaient accordé 1 euro chacune, nous aurions la satisfaction de compter 1.700 adhérents. Un chiffre qui donnerait de l’ampleur et de la légitimité à notre engagement. Mais nous en sommes à 42. Oui, je confirme : 42 !

Ici, nous avons notre fierté (parfois mal placée, j’en conviens). Notre ambition n’est pas d’animer un groupuscule de quelques dizaines de personnes avec un budget dérisoire ne nous permettant pas de travailler sérieusement. Nous avons déjà nos problèmes personnels, nos difficultés professionnelles — qui ne manquent pas en ce moment, croyez-moi —, on ne va pas en plus galérer dans notre engagement militant !

Nous ne sommes pas des surfemmes et des surhommes ! Depuis 8 ans, nous avons déjà énormément donné, notamment ma camarade Sophie Hancart (connue aussi sous le pseudo SuperUser) qui se consacre à Actuchomage quasiment 24/24, 7/7 et 365/365. On ne peut pas en faire plus avec moins. Ce n’est pas possible !

Et j’en reviens donc à ma fameuse boutade introductive : «C’est pas nous qu’on décide !»

Si celles et ceux qui nous suivent de près ou de loin ne voient pas l’intérêt de soutenir notre association et le site Actuchomage, nous le comprenons et l’acceptons sans rechigner. Si nous ne sommes pas capables de réunir 200 à 300 personnes autour de nos actions et un budget annuel de 6.000 euros, est-ce que l’initiative mérite d’être poursuivie ?

Eh bien, je vous donne mon sentiment de Président co-fondateur d’APNÉE/Actuchomage : la réponse est NON !

Je ne vois pas l’intérêt de passer autant de temps et de déployer autant d’énergie pour un résultat aussi DÉRISOIRE. Je ne parle évidemment pas de l’admirable travail réalisé ici. Je constate et déplore notre incapacité à mobiliser nos lectrices et lecteurs.

Et comme il n’est absolument pas dans mon tempérament (pas plus que dans celui des autres Membres du Bureau) de mendier de quoi survivre, je ne passerai pas mon temps à solliciter nos Ami-E-s pour faire remonter 100 ou 200 euros de plus.

J’ose imaginer que nous réunirons les moyens d’assumer nos obligations en 2013. Nous arriverons toujours à bricoler. Cependant, au regard de ce qui est évoqué plus haut, la poursuite de notre activité se posera dans les mois qui viennent, en prévision de 2014. Je la mets dès maintenant sur la table, sachant que je n’ai aucune solution miracle à proposer.

Nous sommes ouverts à toutes les suggestions, mais pas à celles qu’on nous sert habituellement : «Vous devriez faire ceci ou cela». Ça, on s’en fout !
Nous n’attendons pas les bons conseils de ceux qu'on surnomme ici les Yaka Faukon. Ce n’est pas «Vous devriez faire…» que nous voulons entendre mais «Je vais faire…» Vous saisissez la nuance ?

Vous avez les cartes en main. Cet article va être lu par plusieurs centaines de personnes, probablement même par plusieurs milliers. Comme j’ai coutume de dire, si 500 d'entre vous nous accordaient 10 euros par an, l’affaire serait quasiment bouclée et nous passerions à autre chose. Ce n’est hélas jamais le cas.

Que chaque lecteur qui passe ici de temps en temps ou régulièrement se pose la question de savoir si Oui ou Non notre association et Actuchomage ont une utilité.

Si la réponse est Non, nous en tirerons les conséquences sans drame. Toutes les belles aventures ont un début… et une fin. Nous ne sommes pas du genre pleurnicheurs !

Si la réponse est Oui, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Merci

Yves Barraud
Président d’APNÉE/Actuchomage

PS : Le titre de cet article est librement inspiré de celui d’un James Bond des années 70 : «Vivre et laisser mourir»

Pour nous soutenir, rien de plus simple :
5 euros par an pour les bénéficiaires des minima sociaux (montant inchangé depuis 2004)
10 euros par an pour les chômeurs indemnisés (montant inchangé depuis 2004)
35 euros pour les salariés et autres (professions libérales, artisans…)
60 euros (ou plus) pour les bienfaiteurs.

Vous pouvez soit :
• Payer en ligne via le bouton Paypal (paiement sécurisé accessible dans la colonne de droite de la page d'accueil du site)
Imprimer notre bulletin d’adhésion disponible dans la rubrique «L’Association – Nous rejoindre adhérer»
• Nous envoyer directement un chèque à l’ordre d’APNÉE à l’adresse suivante : APNÉE – 25, av. Villemain 75014 Paris

Merci de préciser une adresse mail (au dos du chèque par exemple) à laquelle nous pourrons vous adresser un reçu.

Pour plus d’info : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

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