Alors que le rapport de Jean-Paul Guillot, expert gouvernemental chargé de préparer le protocole Unedic à venir, vise à diminuer de manière importante le nombre d’intermittents du spectacle par une politique de l’emploi culturel inadaptée aux pratiques réelles de travail et d’emploi (restriction du périmètre), alors que ce même rapport suggère que "le seuil d’affiliation soit progressivement relevé" (550 h, 600 h… au lieu de 507 h ?), les "négociations" de la convention Unedic commencent. Un nouveau protocole régissant l’assurance-chômage des intermittents du spectacle doit être négocié avant le 1er janvier prochain. Cette négociation entre partenaires "sociaux" utilisera encore une fois l’arme du déficit pour durcir l’accès aux droits et les réduire.
Le gouvernement devra agréer la prochaine convention pour qu’elle entre en vigueur. Comme le montrent le contrôle renforcé des chômeurs, l’annonce d’une "réforme" du RMI ou la politique fiscale profondément inégalitaire qu’il met en oeuvre, il a pour l’heure clairement choisi de faire porter sur les salariés, chômeurs, précaires & intermittents le poids du chômage de masse et de l’emploi précaire ou discontinu.
Le gouvernement évoque l’"incitation au travail" pour refuser que soit assuré le droit à une continuité de revenu et éviter de payer le prix d’une production flexible que l’Unedic finance actuellement en partie (et si chichement...), dans la culture comme ailleurs : on dénombre, par exemple, 720.000 chômeurs employés en "activité à temps réduit" (mal) indemnisés, comme des centaines de milliers d’intérimaires et de saisonniers, par cette institution. Lorsqu’on nous dit que l’Unedic doit "cesser de financer la culture", faut-il en déduire que cette institution ne doit plus financer la production de logements et d’infrastructures par l’entremise du versement d’allocations à des salariés du BTP ? Faut-il que les salariés à l’emploi discontinu se voient privés de droit, à l’instar de la situation inacceptable faite aux chômeurs dont moins de la moitié perçoivent actuellement une allocation ?
Agissons avant qu’il ne soit trop tard, le 1er janvier 2006 ne doit pas être un 27 juin 2003.
Avec les organisations de chômeurs, de précaires, d’intermittents et des structures syndicales, soyons présents nombreux et déterminés pour porter nos propositions et agir !
RASSEMBLEMENT et ACTION le mardi 8 novembre 2005 à 14H devant le MEDEF au 55 avenue Bosquet 75007 Paris (M° École militaire). Faites-le savoir sur les lieux de travail et ailleurs, le succès de la mobilisation en dépend !
Coordination des Intermittents & Précaires d’Île-de-France (CIP-IdF)
14 quai de Charente 75019 Paris (M° Corentin Cariou) - Tel : 01 40 34 59 74 - www.cip-idf.org
Articles les plus récents :
- 07/11/2005 18:47 - Semaine sociale chargée
- 04/11/2005 15:18 - Assurance-chômage : Rassemblement le 8 Novembre à Paris
- 02/11/2005 15:22 - Cours gratuits de Droit du travail
- 01/11/2005 20:48 - Huit vieux en colère !
- 31/10/2005 16:27 - Stagiaires mobilisés contre les abus des entreprises
Articles les plus anciens :
- 26/10/2005 18:18 - Négociations Unedic : la CGT propose une sur-cotisation du travail précaire
- 23/10/2005 19:34 - Nouveauté livre : le "Remonteur de moral"
- 20/10/2005 20:26 - Mouvements de chômeurs : «Bonjour tristesse !»
- 19/10/2005 00:55 - Une mobilisation syndicale sans suite
- 14/10/2005 15:46 - Manifestation pour le droit au logement demain à Paris