Après la canicule de 2003, une loi adoptée sous le gouvernement Raffarin le 30 juin 2004 avait fait de ce jour, un jour de travail pour financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées, et visait à dégager deux milliards d'euros par an. Mais sa mise en place l'an dernier avait suscité un tel tollé que le dispositif a été assoupli en juillet 2005.
Ainsi, les partenaires sociaux ont désormais la possibilité de choisir la date de cette journée travaillée et non rémunérée. C'est seulement à défaut d'un accord de ce type que la journée travaillée reste fixée au lundi de Pentecôte.
La CFTC appelle à la grève les salariés dont la journée reste fixée au lundi de Pentecôte, estimant qu'"un travail sans rémunération correspond à du travail 'obligatoire' ou 'forcé'".
Cette année, pour favoriser la souplesse, une circulaire a permis de fractionner la journée de solidarité en tranches horaires. Dans l'Education, les quelque 12 millions d'élèves seront dispensés de cours. Les personnels, eux, doivent se plier dans l'année à une journée ou deux demi-journées "consacrées hors temps scolaire à la concertation sur un projet d'école".
Dans le reste de la Fonction publique d'Etat, le lundi de Pentecôte est non travaillé, mais un jour de RTT est supprimé. Il en est généralement de même dans les Fonctions publiques hospitalière et territoriale.
A la SNCF, un décret a rallongé de 7 heures la durée annuelle travaillée par les cheminots. La Poste ne travaillera pas et un jour de repos sera retenu. Chez Air France, la Pentecôte est chômée pour le siège et l'activité sera normale dans les aéroports : une RTT sera retenue.
56% des entreprises privées interrogées dans le cadre d'une enquête de l'Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDCP) travailleront. A l'inverse, comme l'an dernier, des entreprises, comme Total ou TF1, vont faire cadeau à leurs salariés du lundi de Pentecôte.
Le Premier ministre Dominique de Villepin, estimant que les bénéfices de cette journée étaient "incalculables", s'est refusé jeudi à "balayer d'un revers de main l'initiative de solidarité, sous prétexte qu'il y a des difficultés, sous prétexte qu'il y a peut-être même des incohérences".
(Source : France 2)
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