Pouvoir d'achat : petites annonces et effets de manche

Mercredi, 29 Août 2007 07:58
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Alors qu'un sondage TNS-Sofres révèle que 68% des Français jugent inefficace l'action du gouvernement contre la vie chère, celui-ci tente de rassurer sur la hausse des prix à grand renforts de promesses peu convaincantes.

Une fois de plus Christine Lagarde, ministre de l'Economie, se veut "vigilante" sur l'augmentation de la baguette et a assuré que ses services seraient "très attentifs" à la répercussion de la hausse du prix du blé sur celui du pain. Eludant la prolifération des numéros surtaxés dans les services publics et les organismes sociaux, François Fillon, de son côté, compte remédier aux abus des opérateurs téléphoniques en expliquant que la lutte contre l'inflation doit passer par une "amélioration de la concurrence"...
La palme revient au ministre de l'Education Xavier Darcos : après avoir prodigué des conseils aux enseignants pour alléger la facture des fournitures scolaires, c'est avec plusieurs trains de retard qu'il a réuni hier des représentants de la grande distribution et se vante d'avoir trouvé un accord sur la baisse des prix d'une trentaine de produits "essentiels" ainsi que l'engagement de ces enseignes à prolonger les promotions de la rentrée 2007 jusqu'à mi-septembre… alors que la majorité des achats sont faits !

Après la "rupture", la facture ? Logement, énergie, essence, complémentaires santé, produits alimentaires… Dans un contexte de modération salariale lancinante, l'inflation continue de grignoter le pouvoir d'achat des Français qui, selon le député PS Jean-Christophe Cambadélis, risque fort d'être «le premier dossier noir du gouvernement». Une conférence sur les salaires et le pouvoir d'achat, organisée avec les syndicats et le patronat, doit avoir lieu le 23 octobre prochain à Bercy.

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Mis à jour ( Mercredi, 29 Août 2007 07:58 )