Alors qu'en 2001 ces dépenses représentaient 2,2% du PIB - le niveau le plus élevé jamais atteint -, elles n'en représentent plus que 1,78% en 2005, l'Etat leur ayant consacré 30,4 milliards d'euros ainsi répartis :
• 17,2 milliards pour les allègements de cotisations sociales sur les bas salaires (en hausse de 4% par rapport à 2004)
• 8,1 milliards pour les emplois aidés + 5,1 milliards pour les formations des chômeurs et les préretraites (le tout en baisse de 9%)…
Ces budgets ont donc essentiellement profité aux employeurs (car allègements + contrats aidés = baisse considérable du coût du travail !), non seulement pour un impact médiocre sur la création d'emplois malgré les 25 milliards généreusement offerts, mais aussi au détriment de la formation des chômeurs, puisque par ailleurs le nombre de préretraités diminue chaque année (- 22% en 2005) et ne concerne aujourd'hui que 32.000 personnes maximum.
Les formations de plus en plus sacrifiées. Selon la DARES, les montants dévolus aux emplois aidés, à la formations des demandeurs d'emploi et aux préretraites en 2005 ont représenté 0,77% du PIB, soit "le ratio le plus faible depuis plus de 20 ans". Côté formations, les dépenses ont reculé de 3% mais "depuis dix ans, les dépenses de formation professionnelle des demandeurs d'emploi ont diminué de 28% sous l'effet conjugué des réductions successives des enveloppes de stages pour chômeurs de longue durée, et de l'extinction des conventions de conversion", note l'étude. La formation est donc traitée comme une charge qu'il faut absolument réduire alors qu'elle devrait être considérée comme un investissement.
Pour en savoir plus :
• C'est la dèche au ministère de l'emploi (27 Juillet 2007)
Il manque 1 milliard d'euros pour tenir les engagements du ministère en matière de politique de l'emploi jusqu'à la fin de l'année...
• Coup de frein aux contrats aidés (14 Juillet 2007)
On ne va pas s'en plaindre : ces emplois misérables, souvent contraints et pour la plupart sans avenir maintiennent les chômeurs dans la précarité et la pauvreté. Il est vraiment temps de mettre fin à cette gabegie.
• 8,1% de chômeurs en formation en 2005 : une baisse de 10% (26 Juin 2007)
Des dispositifs supprimés, un accès de plus en plus complexe et inégalitaire, et des stages de plus en plus courts. Pourtant, c'est là qu'il faudrait mettre le paquet !
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