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Accueil Social, économie et politique 35 heures : le PS continue de se désavouer

35 heures : le PS continue de se désavouer

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Après Ségolène Royal, c'est au tour de son ex François Hollande, toujours premier secrétaire du Parti socialiste, de renier les lois Aubry.

Egalement en "université d'été" (pas à Jouy-en-Josas mais à La Rochelle), le Parti socialiste (ou tout du moins ce qu'il en reste) tente avec plus ou moins de bonheur de faire le point sur ses fiascos. Et, par le biais de son premier secrétaire, de remettre en cause la philosophie même des 35 heures.

Pour François Hollande, «les 35 heures ont été un instrument efficace» de lutte contre le sous-emploi car elles «ont permis de créer des emplois qui n'auraient pas existé autrement». Si la réduction du temps de travail se justifiait dans une période de chômage de masse, il estime que celui-ci «va inéluctablement se réduire». «Plutôt que de dire "il faut diminuer le temps de travail", il faut pour la gauche donner au salarié la liberté d'organiser son temps de travail sur toute la vie», a-t-il déclaré lors d'un dîner avec la presse. «Globalement, le pays doit travailler plus, mais en s'organisant autrement», et la gauche doit désormais porter «la liberté du temps choisi».

On se demande comment les 35 heures ont été "un instrument efficace de lutte contre le sous-emploi", puisqu'il prolifère aujourd'hui. Résolument, le problème n'est pas les 35 heures mais l'attitude des employeurs, fortement encouragés par des gouvernements qui financent le sous-emploi et les bas salaires avec l'argent public en véhiculant une idéologie qui brade le travail, tout en lui attribuant une sacro-sainte "valeur" qu'en réalité on ne cesse de lui ôter.

François Hollande a également affirmé que les socialistes ont accepté depuis longtemps l'économie de marché, et il souhaite que la "déclaration de principes" du PS soit revue : «Ce n'est pas simplement le marché qu'on doit accepter, mais aussi la mondialisation, parce qu'elle est là». De ce fait, le PS avoue lui-même qu'il n'est pas un parti de gauche.

.../...

De son côté Jacques Attali, ancien sherpa de François Mitterrand et installé par Nicolas Sarkozy à la tête d'une "commission pour la libération de la croissance française", y croit dur comme fer et assure que "d'immenses chantiers sont devant nous" : lire en commentaire...

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Mis à jour ( Vendredi, 31 Août 2007 19:32 )  

Commentaires 

 
0 # Lo_Lo 2007-09-01 14:35 On a déjà 3 partis de droite "classique" (ump, centre et modem) et ils veulent en faire un 4ème, ils n'ont vraiment rien compris.
Il ne reste plus qu'à espérer que la vraie gauche arrivera à se réunir sous un seul parti; si ce n'est pas le cas ça sera même plus la peine d'aller voter…
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0 # diety 2007-09-01 16:07 Dans ce contexte quelques remarques concernant le parti des sociaux-démocrates (SPD) en Allemagne : depuis la réunification de l'Allemagne en 1990, les membres des deux grands partis SPD et CDU ne font que chuter : la CDU a perdu 25%, la SPD 40% de ses membres depuis 1990. La perte des membres du SPD est donc spectaculaire. Puisque le financement des partis politiques par de l'argent public est proportionnel aux nombres de membres, cette perte est aussi financière. La grande coalition (SPD+CDU/CSU) discute désormais une augmentation significative du financement public des partis politiques, pour soi-disant "compenser l'inflation ". Ce "self-service", l'augmentation de la modeste somme de 20 millions d'euros, ce qui donnerait un total de 153 millions euros pour la SPD et la CDU/CSU ensemble, n'aurait aucun lien avec la fuite des membres, suite à la violente politique antisociale pendant les années Schröder (chancelier SPD, 1998 à 2005). En outre, le total de 153 millions dépasserait de 20 millions la limite légale actuelle du financement des partis politiques par l'argent public.

Après de nombreuses protestations et à l'intérieur des partis et dans la population, le projet d'augmentation est pour l'instant enterré, et on peut constater que plus personne ne veut avoir été l'initiateur de ce projet. (ce n'était pas moi…)

Il ne manquerait plus que ça : les gouvernements successifs font une politique qui fait fuir ses propres membres et est désavouée par les électeurs, et c'est le contribuable qui devrait leur payer une petite consolation. Non mais…

Sources: Telepolis, Focus
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0 # superuser 2007-09-02 11:35 Jacques Attali, installé jeudi par Nicolas Sarkozy à la tête d'une "commission pour la libération de la croissance française", veut créer "les conditions d'un choc" dans le domaine économique pour viser 5% de croissance.

La commission qu'il préside ne produira pas "un rapport de plus", dit-il dans une interview à paraître dans le Journal du Dimanche. "Nous voulons créer les conditions d'un choc, inventer des propositions aussi audacieuses que possible".

"Le monde enregistre une croissance moyenne de 5% l'an depuis plusieurs années. Il n'y a aucune raison que la France et l'Europe soient à 2 ou 2,5%", observe l'ancien sherpa de François Mitterrand. "Nous devons viser 5% de croissance".

Alors que la croissance de pays comme la Chine ou l'Inde est alimentée par des grands chantiers routiers ou énergétiques, M. Attali commente : "Nous avons, nous aussi, de grands investissements à faire". Il cite les domaines des télécommunicati ons, de la santé, de l'environnement, de l'éducation, des biotechnologies et des nanotechnologie s". "D'immenses chantiers sont devant nous", assure-t-il.
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0 # superuser 2007-09-02 11:49 "Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste", disait Kenneth E. Boulding.

Une croissance infinie sur un monde fini est impossible !

Croire que les pays qui affichent des taux record de croissance s'enrichissent est un leurre, puisque la majorité de leurs populations reste dans la misère. De même, la croissance des uns s'effectue au détriment des autres.

La décroissance de la consommation est une nécessité matérielle, étant donné le caractère limité des ressources de la planète. Et la décroissance de la consommation des plus favorisés est une condition sine qua non pour que soit possible une redistribution plus équitable et plus raisonnable des richesses entre tous les Hommes et tous les peuples.

Il est temps de reconsidérer en profondeur l’organisation de nos sociétés dirigées par une compétition qui dresse les gens les uns contre les autres, qui dévaste la planète et les consciences. La décroissance de la consommation est l’occasion de renouer avec ce qui importe vraiment.
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0 # superuser 2007-09-02 13:49 "Pour celles et ceux qui ne s'en seraient pas encore aperçus, il y a longtemps que nous avons accepté l'économie de marché et, dans l'ensemble, nous l'avons plutôt bien gérée", a ironisé l'ancien président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale Henri Emmanuelli lors d'un atelier intitulé "Le socialisme et le marché" à l'Université d'été du PS à La Rochelle.
"Parvenus au pouvoir, les socialistes ont bel et bien accepté l'économie de marché. Ils l'ont fait très précisément le vendredi 23 mars 1983 à 11h du matin" lors du conseil des ministres qui décida sous la direction de François Mitterrand "de rester dans le système monétaire européen et de mettre en œuvre un plan d'austérité", a-t-il ironisé, en évoquant le "tournant de la rigueur".

"C'est fini le Grand soir !", a clamé François Hollande. "Nous, on est là pour la réforme, pour la réforme exigeante, la transformation de la vie quotidienne. Cela prend du temps".

(Source : Le Nouvel Obs)
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