Et ces suppressions concerneront pour l'essentiel les enseignants : 9.800 postes vont donc disparaître, contre seulement 400 postes de fonctionnaires administratifs. Ce sont les collèges et lycées qui paieront le plus lourd tribut avec 9.430 enseignants en moins à la rentrée 2008. Ainsi, «l'Education nationale participera pour moitié à l'allègement de 22.700 suppressions de postes dans l'Etat l'an prochain», a précisé Xavier Darcos. Ce qui permettra d'éponger un douzième des quinze milliards que ce gouvernement s'est engagé à dilapider sous forme de cadeaux fiscaux aux Français les plus aisés.
«C'est une régression jamais vue dans l'Education nationale. Cela correspond, en une fois, au total des suppressions mises en œuvre entre 2004 et 2007», s'indigne Luc Bérille du SE-Unsa. Les cinq fédérations de l'Education - FSU, UNSA, SGEN-CFDT, FERC-CGT et FAEN - entendent mettre en œuvre une mobilisation de grande ampleur à la rentrée et associer à leur mouvement parents d'élèves, lycéens et étudiants au cours d'une intersyndicale qui devrait se réunir mi-septembre.
Articles les plus récents :
- 31/08/2007 11:08 - Sarkozy veut dépénaliser le droit des affaires
- 30/08/2007 06:44 - Fusion ANPE-Unedic : c'est pour bientôt
- 29/08/2007 07:58 - Pouvoir d'achat : petites annonces et effets de manche
- 28/08/2007 14:35 - On n'est pas des bêtes !
- 25/08/2007 10:52 - Si le pain augmente, c'est de la faute au Smic !
Articles les plus anciens :
- 22/08/2007 19:41 - Emploi intérimaire : + 12% sur un an
- 13/08/2007 19:36 - Ces seniors qu'on licencie pour «faute grave»
- 08/08/2007 01:00 - Les dépenses pour l'emploi ne cessent de baisser depuis 2001
- 07/08/2007 10:44 - Travailler après 65 ans… un débat simpliste !
- 06/08/2007 17:10 - 272,50 € pour la rentrée scolaire
Commentaires
Le constat très sévère dressé par ce rapport, dont Le Monde daté de vendredi fait état, a été confirmé par l'entourage du ministre de l'Education Xavier Darcos qui en a pris connaissance avant de le remettre lundi à 15H30 à Nicolas Sarkozy. "La vérité, c'est que pour 60% des élèves ça se passe très bien, pour 15% très mal et, entre les deux, il en reste 25%, une population intermédiaire qui n'est pas en situation de faire des études au collège dans de bonnes conditions", explique-t-on.
Créé par la loi Fillon sur l'Ecole, le HCE, composé de neuf membres de toutes tendances, rend des avis et un rapport annuel. Selon ce rapport, "on repère très tôt les difficultés, mais les moyens mis en œuvre pour y remédier ne donnent pas de résultats". S'il y a moins d'enfants qui lisent mal que dans les années 60, "il n'est plus possible de vivre dans notre société avec un niveau de lecture moyen", a-t-on ajouté, estimant que "le collège marche bien, pas le primaire", contrairement à une idée reçue qui encourage les politiques à centrer l'effort sur le collège.
A noter que les pays scandinaves ont répondu à ces difficultés par la généralisation d'un suivi dès le CP, au long cours, individuel ou en petits groupes, des élèves présentant des difficultés. "Ce rapport nous alerte sur les très mauvaises performances des élèves en lecture et dans les apprentissages fondamentaux", a commenté l'entourage de M. Darcos en notant cependant que "l'évaluation du HCE se fonde sur des analyses et des données bien connues mais relativement anciennes, de 1997 à 2003". "Nous avons déjà réagi avec la loi Fillon" sur l'Ecole de 2005, a-t-on ajouté.
(Source : 20 Minutes) Répondre | Répondre avec citation |
Dans notre article du 14 Février dernier, nous constations que la France n'arrive qu'en 16e position sur les 21 pays de l'OCDE dans le classement UNICEF sur le bien-être des enfants et des adolescents des pays dits «économiquement avancés».
Gageons que nous allons encore reculer d'un cran ou deux la prochaine fois avec les mesures anti-sociales du gouvernement Sarkozy. Répondre | Répondre avec citation |
Dans des propos tenus devant la presse régionale rapportés par La Provence, le chef de l'Etat explique qu'en "réduisant le nombre d'heures effectuées par les élèves, on réduit globalement le nombre d'heures de cours. Donc on pourra économiser des postes". CQFD. Répondre | Répondre avec citation |
"Le système éducatif a besoin plutôt d'une réforme qualitative et la qualité, ça dépend effectivement de savoir sur quoi on veut travailler", a jugé Farid Hamana sur Europe-1.
"On a un coût qui est excessif par rapport aux autres pays, c'est le coût du redoublement", a indiqué M. Hamana. Et de déduire que "si l'on arrivait à supprimer ou à réduire les redoublements, on aurait un coût moins élevé du système éducatif". "Permettre à plus d'élèves de maîtriser mieux leurs connaissances, c'est aussi une forme d'économie", a-t-il estimé.
Le président de la FCPE a appelé à la vigilance à propos des "filières professionnelle s qu'on souhaite éventuellement supprimer ou remanier, de manière qu'un lycéen qui choisirait telle filière ne soit pas obligé des faire des centaines de kilomètres pour trouver la formation qu'il souhaite acquérir".
Même prudence concernant la réforme des options : "Il faudra voir celles qui sont pertinentes pour les lycéens", a-t-il estimé, soulignant l'importance, entre autres, de connaître "à peu près" les types d'options et de filières mis à leur disposition à l'université. Cette réforme des options "est une piste qui a été toujours été évoquée", avant même l'annonce du gouvernement, a toutefois rappelé Farid Hamana.
(Source : Le Nouvel Obs) Répondre | Répondre avec citation |