La montée en charge de l'activité féminine et la tertiarisation de l'économie n'expliquent mécaniquement qu'une part limitée de cette progression du salariat à temps partiel qui, notamment de 1992 à 2003, semble avoir davantage résulté de la mise en place de mesures de politique publique favorisant cette forme d'emploi.
Si les salariés à temps partiel sont beaucoup plus nombreux qu'il y a 25 ans, l'emploi à temps partiel connaît nombre de constantes : il s'agit d'un emploi très majoritairement féminin, particulièrement développé dans le secteur des services, notamment chez les particuliers employeurs, ainsi que dans les collectivités locales. Les statuts restent en moyenne plus précaires que ceux des salariés à temps complet pour des emplois moins qualifiés.
En 2005, la moitié des salariés à temps partiel percevait un salaire net mensuel inférieur à 753 €. Près d'un salarié à temps partiel sur trois occupe son emploi faute d'en avoir trouvé un à temps complet, et un salarié à temps partiel sur six occupe plusieurs emplois.
Lire l'étude de la DARES (7 pages en pdf)
Six figures de l’emploi à temps partiel
Les emplois à temps partiel ne constituent pas une catégorie homogène. La durée, les rythmes hebdomadaires de travail ainsi que le statut de l'emploi permettent de dessiner une typologie des emplois à temps partiel en six grandes classes. Les temps partiels réguliers et de longue durée côtoient des emplois aux horaires atypiques et de faible durée hebdomadaire occupés par des salariés qui cumulent parfois plusieurs emplois.
La première classe regroupe des salariés qui ont fait le choix du temps partiel pour s'occuper de leurs enfants. Les emplois sont stables et les horaires longs. On les trouve surtout dans la fonction publique et dans les banques. La deuxième regroupe, là encore, des emplois stables aux horaires longs, mais aux rythmes plus irréguliers. Ils s'exercent le plus souvent dans la santé, l'éducation ou le commerce. La troisième classe est constituée d'emplois de service aux particuliers, de faible durée mais avec des horaires réguliers. La quatrième réunit des salariés qui travaillent souvent six jours par semaine, chez plusieurs employeurs, sur des emplois non qualifiés. La cinquième classe regroupe des jeunes salariés occupant un emploi de courte durée, avec des horaires irréguliers. Enfin, la dernière classe est constituée de contrats aidés.
Lire l'étude de la DARES (6 pages en pdf)
(Source : Ministère du Travail)
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