Le Conseil d’Administration du MNCP a opté pour une participation active au sein du «Grenelle de l’Insertion», dans une démarche de représentation des «usagers organisés».
Cette présence nous semble légitime et cohérente avec notre objet associatif, à savoir concourir à l’accès aux droits pour les chômeurs et précaires, ainsi qu'avec l’une de nos revendications premières : être présents et associés partout où se discute et se décide le sort des chômeurs et précaires.
Nous tenons, à ce stade des travaux, à exprimer un certain nombre de points que nous jugeons particulièrement problématiques.
• Au regard de l’objectif global de ce «Grenelle», il deviendrait pour nous complètement illusoire de vouloir avancer sur les questions liées à l’insertion alors que ne seraient pas mis en place une vraie politique du logement, un plan audacieux pour l’emploi, un véritable accès à la formation, à la santé, aux transports… soit tous les aspects indispensables permettant une insertion professionnelle.
• Il est aussi fondamental de réaffirmer que les politiques d’insertion mises en œuvre auront un effet limité tant que l’offre d’emplois restera nettement inférieure à la demande.
• Par ailleurs, nous déplorons le cloisonnement des différentes réformes entrant dans le même champ et participant d’une seule architecture dont la lisibilité reste occultée (négociations sur la réforme du marché du travail, fusion du Service Public de l’Emploi, recodification du Code du Travail, projet de décret sur le «train de vie» des minima sociaux, déréglementation du droit des affaires, bouclier fiscal et défiscalisation des heures supplémentaires, rapport Attali…). Ces décisions et réformes nous inquiètent ; elles risquent d’avoir des effets négatifs sur les questions de chômage et de précarité, donc de rendre encore plus hypothétiques des résultats positifs à l’issue de ce Grenelle.
• Enfin, lors du Grenelle de 1968, une hausse importante des salaires avait été obtenue. Aujourd’hui, avec le Grenelle de l’Insertion, la question du revenu des personnes allocataires de minima sociaux doit aussi être prise en considération. Une hausse substantielle de ces minima est nécessaire. Un revenu augmenté offre plus de moyens pour se réinsérer, pour retourner vers l’emploi. Cette augmentation est nécessaire car l’offre d’emplois reste nettement insuffisante, et la mise en place du RSA ne pourra répondre à l’ensemble des publics concernés.
Jean-François YON, porte-parole du MNCP
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