Nous accueillant avec grande courtoisie dans ses somptueux locaux de la rue St Georges, Louis Schweitzer était ravi de se prêter au jeu des questions-réponses pour le célèbre hebdomadaire féminin à grand tirage, parfait support pour relayer l'existence et le rôle de la HALDE. Sympathique, avenant mais bottant parfois en touche (une de ses spécialités), le grand homme (1,85 m) se montra très disert sur la montée en puissance de sa toute jeune institution, née en 2004. Avec un bilan 2007 jugé satisfaisant, le président de la Haute autorité de lutte contre les discriminations est fier du chemin parcouru, sans pour autant oublier la mesure de ce qu'il reste à faire...
«APNÉE ? Je ne connais que vous !» Telle fut sa réaction en découvrant l'identité de Sophie. Aise de rencontrer une représentante de la toute première association à avoir saisi la HALDE, il lui a expliqué que, grâce à cette affaire qui a mis sur la table les pratiques discriminatoires de la plupart des annonceurs de l'époque, imposant sans scrupule des critères d’âge restrictifs et illégaux dans leurs offres d'emploi, les pouvoirs de la Haute autorité ont pu être élargis. Effectivement, malgré son soutien alors symbolique, le procureur de la République de Paris ainsi que celui d'Amiens avaient classé sans suite nos plaintes relevant de leur juridiction, c'est-à-dire 90% d'entre elles. Aujourd'hui, les observations de la HALDE devant les tribunaux sont suivies à 83%, et elle peut aussi agir par le biais de la transaction pénale. Ce à quoi, en tant que pionniers, nous avons contribué.
Bien que n'ayant pas bénéficié de ces nouvelles dispositions, notre action est une réussite : soutenue par des Procureurs de province (Niort, Bordeaux et Lyon), plus consciencieux que d'autres (parquets de Paris, Lille, Toulouse, Strasbourg) et qui nous ont permis de gagner quatre procès médiatisés, appuyés par les recommandations de la HALDE auprès de la presse, fort est de constater que désormais les offres d'emploi se gardent bien d'afficher des mentions d'âge. Même Monster, le jobboard le plus indélicat que nous avions relevé sur Internet, a cessé ces pratiques. Certes par derrière, dans un contexte de chômage de masse, la discrimination demeure mais au moins, le chercheur d'emploi qui se sent "seniorisé" dès 35 ou 40 ans et se décourage aussitôt, n'a plus à souffrir de cette première humiliation. De plus, la loi est la loi et il faut la faire respecter.
Outre l'équipe du magazine et Emeline, jeune professeure de Lettres préoccupée par l'égalité des chances du fait de ses origines et de son métier, était également présente Sylvie Payoux, directrice d'un cabinet de ressources humaines et membre de l'association HF Egalité.
Cette rencontre fait l'objet d'une double page (12 et 13) à lire dans le n°1235 du 26 mai au 1er juin de Femme Actuelle. On peut aussi en visionner un extrait de 3 minutes ici…
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