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Allocations familiales : les promesses envolées de Nicolas Sarkozy

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Le 2 février 2007 à Maisons-Alfort, le candidat Nicolas Sarkozy en campagne avait affirmé, sous les vivats des militants : «Je souhaite qu’une allocation familiale soit versée dès le premier enfant parce que le premier enfant représente une charge très lourde pour les jeunes couples qui sont au début de leur vie professionnelle, qui souvent enchaînent les petits boulots et sont confrontés à la précarité».

Cet engagement ne venait pas de nulle part. Lors de la campagne, le candidat avait rencontré les associations familiales afin de mesurer leurs attentes et «s’était engagé à la suite des consultations à mettre en place une allocation dès la premier enfant», rappelle à Libération François Fondard, président de l’UNAF (Union nationale des associations familiales).

Un an et demi après, la mesure ne semble plus guère d'actualité. Mardi, Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la famille, a très clairement affirmé sur BFM-TV qu'elle n'était pas une priorité. Non pas à cause de la crise, comme on pourrait le croire, mais parce que les Français, affirme-t-elle, ne sont pas si demandeurs que cela d'allocations familiales... La secrétaire d'Etat s'appuie sur une «récente» étude du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) qui affirme que «70% des Français demandent plus d'équipement, alors que 30% seulement demandent plus de prestations». Renseignement pris auprès des services de la Secrétaire d'Etat chargée de la famille, cette enquête - qui détermine donc la politique familiale du gouvernement français - date de 2006 et a été réalisée auprès d'un échantillon de 2.000 personnes.

Ce n’est pas la première fois que Nadine Morano s’abrite derrière cette étude pour faire passer des mesures impopulaires... Exemple en avril dernier, au moment de l'annonce d'une diminution des allocations familiales. Car, non content de ne pas honorer les promesses présidentielles en mettant en place des allocations au premier enfant, le gouvernement a sabré au printemps dans les dispositifs existant. Depuis mai dernier, les deux majorations successives des allocations familiales prévues quand les enfants atteignaient 11 ans (33 €) et 16 ans (60 €) ont ainsi été supprimées et remplacées par une majoration unique de 60 € quand l’adolescent atteint 14 ans. Ce qui représente en année pleine une perte de 250 millions d’euros pour les familles concernées, selon les calculs de l’UNAF.

Après avoir vainement tenté de faire croire que les familles ne seraient pas perdantes dans l'affaire, la secrétaire d'Etat chargée de la famille avait ressorti devant les députés la même étude du Crédoc. L'argument culotté est le même : les Français attendent autre chose que des prestations financières... Depuis, l’étude revient à tout bout de champ : dans une interview à Valeurs actuelles en juin, dans un entretien accordé à Enfance Magazine en août. Ou encore dans un discours lors de l’inauguration de la CAF de Paris en octobre dernier, où Morano répète encore : «Comme le montre une étude récente du CREDOC, l’enjeu fondamental de la politique familiale au cours des années à venir, ce seront les services aux familles et les équipements plus que l’évolution des prestations financières, et c’est d’ailleurs le souhait des Françaises et des Français».

=> Lire tout l'article de Libération

NDLR : Le problème, c'est que le gouvernement ne fait absolument rien pour augmenter les équipements et développer l'accueil des jeunes enfants !!! Bref : c'est l'arnaque.

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Mis à jour ( Vendredi, 14 Novembre 2008 19:15 )  

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