[...] «Je comprends vos difficultés», a déclaré mardi Nicolas Sarkozy. En déplacement à Châteauroux, le chef de l'Etat a jugé «normal que les gens protestent», mais assuré qu'il poursuivrait ses réformes.
«Je suis à l'écoute de toutes les souffrances, mais je veux pouvoir regarder en face chaque Français et dire : j'ai été élu pour un travail et je le ferai». Le ton tranchait avec l'assurance affichée la semaine précédente : «J'écoute ce qu'on me dit mais je n'en tiens pas compte», avait-il lancé à Provins.
A Châteauroux, le but du déplacement était de montrer que l'on peut s'en sortir après avoir été chômeur. M. Sarkozy a visité une entreprise aéronautique, PGA Electronic, fondée en 1989 par trois salariés qui venaient d'être licenciés. Son président-fondateur, Jean-François Piaulet, était si volubile qu'il interrompait sans cesse le président. «Je pourrai dire à Carla, j'en ai trouvé un pire que moi», a lâché M. Sarkozy [1].
La visite a été suivie d'une table ronde, devant quelques centaines d'invités triés sur le volet par la préfecture. Des salariés licenciés racontaient leur destin tandis que des spécialistes du social expliquaient les méandres du retour à l'emploi. Muets, la ministre des finances Christine Lagarde et ses secrétaires d'Etat Luc Chatel (industrie) et Laurent Wauquiez (emploi) dodelinaient de la tête, approbateurs. Le président a pu réaffirmer son credo : «Le drame, ce n'est pas de perdre son emploi. Le drame, c'est de ne pas en retrouver» ; «La réponse au chômage, c'est la formation» [2] ; «La meilleure gestion sociale, c'est d'investir dans l'économie» [3].
Et de rappeler que la vie est faite de droits et de devoirs : «La personne au RSA qui refusera deux fois un emploi, on coupe tout».
M. Sarkozy a une nouvelle fois refusé la relance par la consommation : «C'est comme de l'eau dans le sable» [4]...
(Source : Le Monde)
NDLR : [1] Toujours aussi égocentrique et à la ramener en petit mâle qui vante sa vitrine devant les autres mâles… Affligeant, et de plus en plus lassant.
[2] «La liberté, c'est l'esclavage» ; «L'ignorance, c'est la force» ; «La guerre, c'est la paix» et, pourquoi pas, «Travailler plus, c'est gagner moins» ou «Heureux les pauvres car le royaume des cieux est à eux» ? LA RÉPONSE AU CHÔMAGE, C'EST D'ABORD LA CRÉATION D'EMPLOIS DÉCENTS.
[3] La «meilleure gestion sociale», c'est une question de volonté politique : en France, 10% des personnes détiennent 90% des richesses tandis que 90% des personnes détiennent 10% du reste (loi de Pareto) => NOUS INVITONS LE GOUVERNEMENT À SE TOURNER D'URGENCE VERS CES 10% DE TRÈS RICHES DÉTENTEURS.
[4] Le «sable» — constitué d'une écrasante majorité de Français — appréciera. Que Nicolas Sarkozy se méfie qu'un jour il ne se dérobe pas sous ses talonnettes.
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