"Appréhender les personnes âgées comme une population homogène bénéficiant d'un confort de vie supérieur aux jeunes générations, c'est faire abstraction des inégalités de revenus qui existent chez les plus de 60 ans", souligne la Fondation dans le document. "C'est oublier qu'aujourd'hui 600.000 personnes âgées vivent avec une allocation de solidarité de 628 € mensuels (l'ASPA ou minimum vieillesse - ndlr) qui les situent sous le seuil de pauvreté défini au regard de la norme européenne à 60% du revenu médian. [...] "Depuis quelques années, on voit des retraités toquer à la porte des associations (caritatives - ndlr). Il y a un mouvement massif", ajoute-t-elle.
Etre propriétaire ne protège pas de la précarité. La fondation note le nombre croissant de retraités vivant seuls dans des logements insalubres, et remet en cause l'idée développée par le président Nicolas Sarkozy selon lequel le fait d'être propriétaire serait un bouclier contre la précarité et compenserait les problèmes de retraite. En effet, 84% des ménages âgés pauvres sont propriétaires, mais ce statut est paradoxalement "une source de difficultés" en raison des problèmes qu'ils rencontrent pour en payer l'entretien et les charges. "Dès lors les situations de mal-logement que vivent les personnes âgées doivent moins êtres considérées comme les traces résiduelles d'un passé révolu que comme la préfiguration d'un état appelé à se développer".
L'organisation s'inquiète pour les années futures. "Si l'allongement de la durée de vie est appelée à se poursuivre, il se pourrait bien qu'avec notamment les mesures adoptées en matière de retraite (les deux réformes de 2003 et 2008 qui allongent la durée de cotisation - ndlr), le mouvement de progression des ressources des personnes vieillissantes s'infléchisse ou même se retourne".
La Fondation note également que "les différences de niveaux de vie qui sont encore plus marquées chez les retraités que chez les personnes en âge de travailler risquent [...] d'augmenter à l'avenir car les parcours de vie (âge d'entrée dans la vie active, vie familiale, santé et espérance de vie, inactivité, chômage…) sont de plus en plus affectés par des aléas de carrière, par l'instabilité des revenus, et des périodes de chômage plus fréquentes".
(Source : Le Nouvel Obs)
NDLR : Pour le gouvernement il n'y a pas de petites économies, surtout quand il s'agit de les faire sur le dos des pauvres. On rappelle que la revalorisation du minimum vieillesse de 25% d'ici à 2012 promise par le candidat Sarkozy excluera ceux qui sont en couple => LIRE ICI
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