Le CNCPP regroupe 62 partis politiques, syndicats, organisations et associations. Pour tout savoir sur la «votation» qu'il a initiée et qui se déroulera du 27 septembre au 3 octobre, CLIQUEZ ICI.
«Pourquoi changer le statut de La Poste si ce n'est pour la privatiser ?» s'interroge à juste titre Julien Martin dans Eco89.
Nous avons tous en tête ce qui est arrivé à France Télécom ainsi que les conséquences dramatiques qui en découlent. Alors que, durant la campagne des législatives de 1997, les socialistes avaient assuré que son capital resterait 100% public, aussitôt élus, ils ont mis 20,9% de ce même capital sur le marché ! Puis la droite a poursuivi dans la même voie : aujourd'hui, l'Etat ne détient plus que 26,65% du capital de l'entreprise, livrée en pâture aux actionnaires et à leurs sales méthodes.
Autre précédent : celui de GDF. Toujours sur le même processus prétendument inoffensif (transformer un Epic - Etablissement public industriel et commercial - en société anonyme à capitaux publics), le Parlement a voté le 22 juillet 2004 l'ouverture du capital de Gaz de France avec une participation de l'Etat ne pouvant pas descendre au-dessous de 70%. Résultat : aujourd'hui, le groupe GDF-Suez est coté en Bourse et l'Etat ne détient plus que 35,6% de parts. Pourtant le 6 avril 2004, à l'occasion d'un déplacement à Chinon, devant des ouvriers de Gaz de France en colère Nicolas Sarkozy martelait : «Il n'y aura pas de privatisation d'EDF et Gaz de France, c'est clair, c'est simple et c'est net». MENSONGE !
Alors qu'une crise de trop a fait vaciller l'ensemble du système bancaire international et, par ricochet, l'économie mondiale, alors que l'administration américaine «nationalise» des pans entiers de son économie pour éviter la débâcle (cela s'appelle «mutualiser les pertes» ou «socialiser les risques», comme vous voudrez, la mutualisation ou la socialisation des gains ne faisant jamais partie du deal pour les rapaces du libéralisme économique…), malgré cela, notre gouvernement persiste à vouloir céder au privé et aux aléas de la Bourse une partie au moins d’un service public auquel les Français sont attachés et, avec lui, la banque des classes moyennes et des tout petits épargnants.
Par ce démantèlement en règle, il va contribuer à détruire des milliers d'emplois encore dignes de ce nom et précariser davantage ceux qui survivront au naufrage : l'exemple allemand l'a déjà prouvé. Sans compter que l'arrivée de la concurrence n'a pas fait baisser les prix, le timbre allemand étant devenu le plus cher d'Europe.
Changer le statut de La Poste est-il la privatiser ? OUI.
Faut-il privatiser La Poste et ses services au nom des exigences concurrencielles fixées par l'Europe ? Certainement pas !!!
De lundi à samedi, allez vous exprimer.
Quelques 1.500 points de vote ont été constitués dans les bureaux de poste, les mairies des villes et des communes rurales, les marchés ou les gares.
Même si cette «votation citoyenne» n'aura aucune valeur juridique, elle «doit envoyer un message au gouvernement pour la tenue d'un référendum d'initiative populaire sur la réforme du statut de la Poste», insiste le Comité. Une participation massive de tous les Français est donc indispensable.
Articles les plus récents :
- 10/11/2009 17:33 - Le gouvernement reste muet sur le sort de l'AER
- 02/11/2009 12:00 - La fausse lutte contre les discriminations du gouvernement
- 30/10/2009 09:38 - Non à la taxation des indemnités des accidentés du travail
- 09/10/2009 10:59 - Renouvellement de l'ASS : des dysfonctionnements répétés
- 06/10/2009 02:43 - Contre la dette et les effets de la crise, le retour à une inflation soutenue et maîtrisée
Articles les plus anciens :
- 11/09/2009 13:03 - Dix ans de CMU
- 04/09/2009 11:26 - Les «jobs de crevards» recensés sur un blog
- 03/09/2009 15:53 - Fiscalité et plan de relance : les mensonges d'Eric Woerth
- 31/08/2009 10:08 - Nouveau fichier national @RSA : ouvrons le débat !
- 30/08/2009 02:18 - Crève générale à la rentrée !