Face à Pôle Emploi qui les spolie de leurs droits, à Marseille, quatre chômeuses ont décidé d’assigner l'opérateur public en justice. L'audience était prévue le 2 décembre. Mais sous prétexte que Pôle Emploi n'avait pas les dossiers, l'audience a été reportée au 16 ! Jusqu'à quand cet acharnement ?
• Une salariée privée d’emploi a accepté un travail à un niveau de salaire inférieur à son allocation chômage, la réglementation prévoyant une compensation partielle. Au bout d’un an, on lui réclame près de 3.000 euros parce que Pôle Emploi a mal lu ses fiches de paie !
• Une autre doit attendre l’issue de son procès prud’homal (deux ans) pour être indemnisée et se retrouve sans ressources .
• La troisième a reçu plus de 20 lettres en quelques mois portant des montants et une durée des droits variables.
• Enfin une quatrième, après avoir été licenciée puis tenté de reprendre une entreprise en faillite, se voit refuser ses allocations.
La direction de Pôle Emploi ainsi que le médiateur ont été saisis. Se cachant derrière leur propre interprétation des règlements et des lois, systématiquement, la seule réponse apportée a été le mépris et la poursuite des sanctions. La CGT-Chômeurs dénonce cette attitude scandaleuse et se joint aux quatre chômeuses afin de contraindre Pôle Emploi de remplir sa mission de service public : nous les soutiendrons jusqu’au bout !
FACE AU MÉPRIS DE PÔLE EMPLOI, NOUS NE LÂCHERONS PAS
Encore une fois, c'est la preuve que la fusion ANPE/Assedic est un échec ! Tant pour les salariés de l'institution que pour les chômeurs.
C'est pourquoi nous nous associons aux luttes menées par les salariés de Pôle Emploi pour stopper la politique de harcèlement contre les chômeurs. L'organisation de la répression et de la misère pour offrir aux entreprises des salariés au rabais (salaires de misère, précarité, flicage…), ça suffit !
Nous ne sommes pas des assisté-e-s ! Nous revendiquons avant tout un emploi stable et choisi avec un salaire minimum de 1.700 euros, correspondant à nos qualifications et non aux besoins du patronat.
L'allocation chômage n'est ni de la charité, ni un geste gracieux : c’est un droit acquis qui doit correspondre à 80% du dernier salaire perçu.
Exigeons pour ces chômeuses et pour l'ensemble des privés d'emploi que Pôle Emploi remplisse ses missions de service public et rétablisse le paiement des allocations !
RASSEMBLEMENT DEVANT LE TGI DE MARSEILLE VENDREDI 16 DÉCEMBRE À 8H30
Le comité CGT Chômeurs et Précaires des Bouches-du-Rhône
23, bld Charles Nédelec 13003 Marseille
Tél : 04 91 08 99 06
Email : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
www.chomeurs-cgt.fr
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