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Accueil Social, économie et politique Je suis complotiste car l’Histoire n’est que complots

Je suis complotiste car l’Histoire n’est que complots

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J’ai lu le témoignage de Gilles sur votre site (1) et m’y retrouve à 100%. Je lui accorde tout mon soutien et pousse plus avant mes réflexions.

altMoi aussi je m’estime déclassé dans mon pays, déconsidéré, abandonné, trahi par nos dirigeants et, plus insupportable encore, abusé et bâillonné.

Si Gilles s’est autocensuré pour ne pas s’attirer les foudres des bien-pensants, je n’aurai pas la même prudence. Ce qui me vaudra peut-être de ne pas être publié ici. Peu importe ! Le seul fait d’écrire me fait un bien fou.

Que mes mots se perdent et n’intéressent personne m’indiffère. Ils me soulagent.

Comment moi, arrière-petit-fils, petit-fils et fils d’agriculteurs sarthois, monté «à la ville» dans les années 70, en suis-je arrivé à renier ce pays qui m’a vu naître, auquel ma famille a tant donné ?

Nourri au sein de la République et de ses valeurs, pourquoi je méprise à présent la majeur partie de ses élites, de ses intellectuels, de ses patrons, et tous ces charognards qui se disputent sa dépouille ?

Je les vomis au point de ne plus vouloir gagner un centime pour ne plus financer par l’impôt leurs renoncements et leurs trahisons. Je me refuse à subventionner leur train de vie, leurs tribunes merdiatiques, leurs manipulations et mensonges.

J’exècre cette France de faux culs et vrais connards, d’arrivistes qui ne partiront plus, de lobbyistes communautaristes qui conditionnent nos vies, en refusant de changer quoi que ce soit de ce qu’ils sont, de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils mijotent dans l’ombre, de ce qu’ils fomentent dans l’intérêt de leur seule caste de nantis et d’apparatchiks.

«Aigreurs fumeuses», m’accablerez-vous. Je vous l’accorde. Pourtant, je pourrais mettre des noms sur chaque travers que je pourfends, mais cela m’attirerait les pires ennuis et j’en ai déjà assez comme ça. Les rares à oser se confronter à visage découvert au système en sont pour leurs frais. Il ne leur est fait aucun cadeau. S’exprimer haut et fort n’introduit plus de débat mais vous ferme toutes les portes. Si vous tentez de les entraîner sur un terrain qu’ils ne maîtrisent pas, dans un duel qu’ils pourraient perdre, ils ordonneront à leurs auxiliaires de vous faire la peau, à la Justice saisie par les associations et officines de leur réseau. Ils vous condamneront à une mort professionnelle, financière, sociale, lente et irréversible.

«Paranoïa !», me soupçonnerez-vous. Mais si j’étayais mon propos d’exemples, je me disqualifierais tant vous êtes sous influence. Dès qu’un dissident fait entendre sa différence, les nervis du système l’accusent de complotisme. Réfuter une thèse officielle, s’interroger sur certaines incohérences, dénoncer l’influence des lobbies, vous attire immanquablement l’opprobre quasi unanime. Il y ont mis le temps et les moyens, mais aujourd’hui tout est (presque) verrouillé. Même sur Internet, l’espace d’expression libre se raréfie. Il disparaîtra, je vous le garantis.

Bien sûr que je suis complotiste, comment pourrais-je ne pas l’être ? Toute l’Histoire de l’Humanité est façonnée de complots sordides, de manipulations d’opinions à grande échelle, de réécritures de la réalité, de travestissements de la vérité. A-t-on traduit en Justice ceux qui tirent les ficelles ? Les a-t-on poursuivis, condamnés ? Jamais ou rarement !

Complotiste je le suis car toute l’Histoire n’est que succession de stratagèmes occultes. L’assassinat de Jules César n’en était-il pas un ? Et ceux d’Henri IV, de John Fitzgerald Kennedy, de Che Guevara, Léon Trotski, Yasser Arafat… ? N’est-il pas légitime de s’interroger sur les dessous d’affaires obscures non élucidées ?

Par quel vocable qualifier l’instrumentalisation de l’incident du golfe du Tonkin (qui précipita l’entrée en guerre des USA au Vietnam), l’envahissement du Koweït par les troupes de Saddam Hussein, «quatrième armée du monde» fantasmée, ou les déclarations mensongères de Colin Powell à la tribune de l’ONU brandissant les preuves irréfutables de l’existence d’armes de destruction massive en Irak ? Ces faits ne relèvent-ils pas tous de complots ou, à tout le moins, de manipulations ourdies par quelques individus contre la volonté du plus grand nombre, comme nous l’avons subi en 2005, dans un autre registre, quand une majorité rejeta un projet de Constitution européenne finalement adopté par des voies détournées contre l’avis du peuple ?

Et par quel odieux complotiste furent prononcés ces mots en 1961 qui restent criants de vérité ? «Dans les conseils du gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera.» Dwight Eisenhower, Président des USA de 1953 à 1961.  

Aujourd’hui, ceux qui doutent et s’interrogent sur des «vérités officielles» sont systématiquement taxés de complotisme alors que les recherches historiques confirment souvent leurs thèses 30 ou 50 ans après les faits.

Nos dirigeants, à la tête desquels François Hollande et Manuel Valls, ont juré d’étouffer les voix dissidentes qui, blacklistées des médias mainstream, ont trouvé refuge sur la Toile. Dans leur viseur une cible prioritaire : les «négationnistes», une poignée de marginaux illuminés qui contestent la réalité de l’extermination des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale. Sont aussi visés les «révisionnistes», plus nombreux, qui sans nier les persécutions et massacres du IIIe Reich en minimisent l’ampleur génocidaire. Ce débat soigneusement entretenu, qui ne devrait concerner que les historiens et spécialistes de la question, mobilise encore, peut-être même plus que jamais, 70 ans après les événements, une partie de notre intelligentsia. Pour quelle raison, à quelle fin ?

Récemment, les déclarations d’un humoriste franco-camerounais et de son acolyte polémiste ont conduit Manuel Valls à classer au rang des antisémites les militants antisionistes (2). De son côté François Hollande a annoncé en janvier dernier le lancement d'un plan global de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, organisé autour de trois axes : la sécurité, l'éducation et la «régulation du numérique». Pour le chef de l'État, il faut «prendre conscience que les thèses complotistes trouvent leur diffusion par internet et les réseaux sociaux». Il souhaite donc la création d'un «cadre juridique» au niveau européen et international pour lutter contre ces idées.

En France, la Loi dite Gayssot y pourvoit partiellement depuis 1990, bien que nombre d’historiens et de personnalités de premier plan s’y opposèrent en leur temps : Jacques Chirac, Simone Veil, Robert Badinter, Pierre Vidal-Naquet…  

L’ancien ministre Max Gallo commenta en ces termes le vote de la Loi Gayssot : «Pour l'historien, il n'est pas admissible que la représentation nationale dicte l'histoire correcte, celle qui doit être enseignée. (…) Et ce sont les tribunaux qui tranchent. Le juge est ainsi conduit à dire l'histoire en fonction de la loi. Mais l'historien, lui, a pour mission de dire l'histoire en fonction des faits.»

Pour sa part, l'intellectuel américain Noam Chomsky a fustigé une loi qui «a pour effet d’accorder à l'État le droit de déterminer la vérité historique et de punir ceux qui s'écartent de ses décrets, ce qui est un principe qui nous rappelle les jours les plus sombres du stalinisme et du nazisme». Une loi que «Staline et Goebbels auraient admirée».

L’amalgame antisionisme - antisémitisme est d’autant plus pervers que les complotistes sont généralement très critiques à l’égard de la politique israélienne, notamment sur le sort réservé aux Palestiniens et les tensions générées dans tout le Moyen-Orient par la colonisation de la Cisjordanie.

L’objectif est donc affiché : Combattre le complotisme et toutes les formes de dissidence sous couvert de lutte contre l’antisionisme assimilé abusivement à l’antisémitisme. Jean-Luc Mélenchon s’est offusqué de ces dérives malsaines qui le visèrent (3) :

«Je voudrais dire au CRIF – Conseil Représentatif des Institutions juives de France – que ça commence à bien faire ces balayages avec le rayon paralysant qui consiste à traiter tout le monde d’antisémite dès qu’on a l’audace de critiquer l’action d’un gouvernement. Il y aurait donc un seul et unique gouvernement au monde qui soit de gauche ou d’extrême droite qu’aucun d’entre nous n’aurait le droit de critiquer sans être aussitôt accusé de racisme, c’est insupportable ! Nous en avons assez ! (…) J’en ai assez de voir que vous m’accusiez d’antisémitisme. J’en ai assez de voir que vous écrivez dans vos documents que le Parti de Gauche aurait manifesté sa haine de l’Occident, des Juifs - Incroyable ! - et de la République. Non, la République, c’est le contraire des communautés agressives qui font la leçon au reste du pays. La patrie est à égalité à tous ces membres ! (…) Nous ne croyons pas aux Peuples supérieurs aux autres !» (extrait du discours prononcé à l’Université du Parti de Gauche de 2014).  

Voilà une dénonciation éclatante du «complot» visant à stigmatiser toute pensée dissidente avec pour objectif de l’étouffer, émanant d’un homme politique qu’on ne peut soupçonner de complotisme, et moins encore de négationnisme ou de révisionnisme.

Mais en quoi réside le danger des thèses complotistes partagées par quelques dizaines de milliers de personnes en France, une audience très marginale au regard de celle des organes officiels : TF1, France2, BFM TV et consorts ?  À quoi rime cet acharnement à marginaliser plus encore les marginaux ? À leur assurer une publicité inespérée ? C'est à croire !

Leurs analyses seraient-elles à ce point dérangeantes pour le système, tant les condamnations financières infligées à leurs auteurs semblent disproportionnées, quand il ne s’agit pas de peines de prison ferme ? Ceci dans l’indifférence générale.

Si le complotisme persiste, si les complotistes font entendre leur voix (considérablement amplifiée par ceux qui ont pourtant juré de les faire taire, n’est-ce pas Monsieur Valls ?), si ils sont surveillés et condamnés, si le gouvernement s’apprête à renforcer leur traque et les sanctions juridiques (4), ce n’est pas sans raison.

Sous couvert de lutte contre le racisme, l’antisémitisme ou le djihadisme selon les circonstances, et aujourd’hui contre la casse (lors des dernière manifestations), le système conforte sa mainmise sur l’opinion pour étouffer toute contestation de l’ordre établi ou tout débat sur l’Histoire officielle. Il s’agit-là d’un véritable complot contre la liberté d’expression qui a bien failli se traduire dernièrement par une interdiction à manifester son opinion dans les rues de Paris. Impensable et pourtant !

Sortez des sentiers battus, renseignez-vous, soutenez les voies dissidentes crédibles (elles existent !). Elles vous éclaireront plus sûrement que les médias officiels aux mains du Grand Capital et/ou de l’État. Ce sont les mêmes !

Barbe Noire

(1) Précision de la rédaction d’Actuchomage : Notre ami Gilles nous a quittés l’année dernière, quasiment jour pour jour. Lire notre hommage posthume. Les quatre chroniques que Gilles a partagées sur notre site ont été consultées près de 100.000 fois. Un de nos records d'audience.

(2) «Il y a l’antisionisme, c’est-à-dire tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël». Extrait du discours de Manuel Valls au dîner du CRIF 2016.
 
(3) Jean-Luc Mélenchon a été accusé abusivement d’accointances antisémites par Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé (tous trois condamnés par le Tribunal correctionnel de Paris en 2015).

(4) La DILCRA – Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme – est dotée d’un budget de 100 millions d’euros par an. Sa mission consiste notamment à traquer sur le Web les déclarations, thèses et analyses pouvant tomber sous le coup de la Loi Gayssot.


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