Un communiqué de la CFE-CGC sur la réouverture des négociations d'assurance-chômage.
La CFE-CGC défend le paritarisme, son bilan et son avenir. À l'heure où les discours politiques de circonstance oublient les faits et les chiffres aux seules fins de stigmatiser les acteurs syndicaux du monde économique, il est utile et bon de rétablir la vérité.
Face aux critiques indignes, la CFE-CGC tient à rappeler que le paritarisme au su démontrer son efficacité et sa maturité.
Les décisions politiques prises par les partenaires sociaux dans les différentes conventions d'assurance-chômage ont permis au régime de jouer pleinement son rôle d'amortisseur social. En effet, sans le régime d'assurance-chômage, la crise économique de 2008 aurait été, chacun le sait, beaucoup plus «douloureuse».
Les partenaires sont responsables et conscients que pour avoir un régime solide, il faut contrôler le déficit. Un régime d'assurance-chômage fort nécessite une gestion raisonnée.
Ainsi les partenaires sociaux ont prouvé à maintes reprises leur sens des responsabilités. Régulièrement, ils ont négocié des mesures «difficiles» dans l'intérêt des cotisants et salariés assurés. Elles sont le résultat de concessions réciproques. On peut notamment rappeler l'augmentation des cotisations pour les contrats courts, la surcotisation exceptionnelle à charge de la population cadre (1993) au nom de la solidarité, l'expérimentation de la dégressivité des allocations.
C'est dans cet état d'esprit de responsabilité et de valorisation de l'action syndicale au service des salariés que la CFE-CGC participe à la réunion du 7 mars 2017, séance d'ouverture d'un nouveau cycle de négociation sur l'assurance-chômage.
Mais la CFE-CGC se demande si ce ne sera pas une réunion pour rien en raison notamment d'un texte patronal insatisfaisant. Ce texte n'apporte aucune réponse pertinente à la problématique de l'utilisation excessive des contrats de courtes durées par certains employeurs. Le MEDEF propose de lutter contre la fragmentation des relations de travail en modifiant le calcul de l'allocation chômage immédiatement et en incitant les branches à négocier sur ce sujet dans un laps de temps incertain.
Cette proposition est également déséquilibrée. En effet, la réponse ne peut pas uniquement passer par des règles «dures» pour les demandeurs d'emploi et de simples incitations pour les employeurs. De plus, il est nécessaire de fixer dans cette négociation des règles supplétives en cas de non négociation dans les branches concernées.
Pour la CFE-CGC, il ne pourra y avoir de convention assurance qu'à la condition que les efforts exigés pour le rétablissement financier du régime soient supportés par tous employeurs et demandeurs d'emploi, et de manière équitable. La CFE-CGC entend également défendre le caractère assurantiel du régime et ne supportera pas de nouvelles mesures spécifiques catégorielles défavorables à l'encadrement.
Un communiqué de la CFE-CGC
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