L'association Pouvoir citoyen (présidée par Julien Bayou - notre photo) dépose deux recours pour obtenir la liste des entreprises qui discriminent ou ne respectent pas l'égalité femmes/hommes.
Alors que le Président de la République avait annoncé en tant que candidat vouloir une politique de "Name and shame" pour pointer du doigt les entreprises qui discriminent à l’embauche, l’association Pouvoir Citoyen a lancé mercredi 12 juillet 2017 deux procédures contre l’État.
Ceci devant le tribunal administratif pour obtenir les listes d’entreprises qui ont été identifiées comme discriminant à l’embauche lors d’un testing mené par l’administration (cf. : Le Monde - Discriminations à l’embauche : Une étude sévère pour les grandes entreprises françaises), qui ne respectent pas l’égalité salariale femmes/hommes et qui à ce titre sont interdites de marchés publics.
Ce dernier recours est porté conjointement avec l’association féministe Les efFRONTé-e-s. (cf. : Europe1 - Égalité femmes/hommes : 97 entreprises sanctionnées depuis fin 2012).
L’association Pouvoir Citoyen fait siens les propos de l’ancien ministre de l’Économie : il faut une juste stigmatisation des entreprises. «Ce qui permet d'avancer c'est la transparence, et parfois la juste stigmatisation. Nos amis anglo-saxons ont un nom pour cela : "name and shame". Si on considère que tout peut se régler derrière les rideaux, là où le plus fort reprend ses droits sur le plus faible, c'est terminé».
Pour Julien Bayou : «Disposer de la liste des entreprises qui discriminent ou ne respectent pas l’égalité femmes/hommes permettra de cibler les cas les plus caricaturaux pour faire avancer les choses. Les consommateurs pourront par exemple choisir de boycotter les produits des entreprises fautives ou préférer ceux de leurs concurrents. De même, pour les élus et la commande publique».
À noter que la publication de noms d’entreprises n’a rien d’exceptionnel. La loi Savary prévoit une «liste noire» des entreprises condamnées pour travail illégal.
L’ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron avait quant à lui pointé 5 entreprises sanctionnées pour non-respect des délais de paiement de leurs fournisseurs (Numericable : 375.000 € d'amende - SFR : 375.000 € - Airbus Helicopters : 375.000 € - Le charcutier Paul Prébault : 100.000 € - La société de matériel de construction Comasud : 87.000 €).
En mars 2017, l’anciennene ministre du Travail Myriam El Khomri avait elle-même pointé la discrimination opérée par Accor et Courtepaille.
Au vu de la persistance des discriminations à l’embauche et des différences de salaires entre femmes et hommes, il est temps de durcir le ton à l’égard des entreprises qui choisissent volontairement de s’affranchir des règles.
L’association Pouvoir Citoyen, présidée par Julien Bayou, vise à proumouvoir la transparence et faciliter et encourager l’action citoyenne et collective en faveur de la démocratie.
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