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Par ailleurs, dans son rapport 2005, la Fondation Abbé Pierre estime à 3 millions le nombre de personnes en situation de «mal-logement», qui est un véritable handicap pour le retour à l’emploi. «La rue est en train de se modifier profondément depuis quelques années : on voit, en même temps, de plus en plus de jeunes, de plus en plus de travailleurs, de femmes, et de personnes âgées», explique Patrick Rouyer, directeur des missions sociales d'Emmaüs.
"On a mis en place le RMI, voté une loi contre les exclusions, installé une couverture maladie universelle (CMU), mais ces dispositifs n'ont pas enrayé le processus de précarité et disqualification sociale", souligne le sociologue Serge Paugam.
Rassemblements, conférences de presse, témoignages... Des manifestations sont prévues dans toute la France aujourd'hui, Journée mondiale du refus de la misère, pour sensibiliser l'opinion publique sur la pauvreté. L'initiative du 17 octobre a été prise en 1987 par le père Joseph Wresinski, fondateur d'ATD Quart-Monde, et depuis 1992 a été déclarée «Journée Mondiale» par l'ONU. Pour cette année, l'actuel président d'ATD Quart-Monde, Pierre Saglio, rappelait ce matin sur France Inter que «la précarité gagne du terrain : un certain nombre de gens, bien qu'ils aient un travail, n'ont pas les ressources suffisantes pour sortir de la pauvreté». Il a ensuite appelé l'Etat à «passer des contrats avec les élus, les syndicats, tous les acteurs concernés, pour dire que dans 3 ans, dans 5 ans, dans un délai qu'on se fixe, on arrive enfin à ce que, dans nos communes, plus personnes ne soit obligé de vivre dans la rue».
(1) Revenu médian => revenu qui partage la population en deux : la moitié gagne plus, l’autre moitié gagne moins. Son montant reste flou : le seuil de pauvreté en France est évalué entre 602 et 650 euros pour une personne seule. Cela induit un revenu médian entre 1.204 et 1.300 euros, alors que des annonces récentes l'établissaient à 1.400 euros.
Ne pas confondre non plus salaire et revenu (salaire + allocations, primes, avantages en nature, pensions, intérêts, rentes, etc).
De même, le revenu moyen est la moyenne de l'ensemble des revenus.
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Commentaires
40% des demandeurs d’emploi ne sont indemnisés ni par l’assurance chômage ni par le régime de solidarité. Soit parce que ces personnes n’ont pas cotisé suffisamment longtemps auparavant - notamment les moins de 25 ans qui n'ont pas droit au RMI -, soit parce que leur conjoint travaille et que le revenu du foyer fiscal ne leur donne droit à aucun minima social (même l'ASS).
Les chômeurs qui perçoivent plus de 1.500€ ne représentent que 15% des indemnisés (ceux qui perçoivent plus de 1.800€ ne sont que 8%).
Sinon, 60% perçoivent moins de 850€ par mois, et 20% moins de 450€.
Un demandeur d'emploi sur 7 est bénéficiaire du RMI. Répondre | Répondre avec citation |
Il faut bien dire qu'aujourd'hui on vit aussi mal en travaillant au Smic qu'avec un minima social. Car ce qui compte, c'est le solde disponible après avoir payé toutes ses factures ! Et pour la plupart des smicards et smicards+, il ne reste rien.
Il ne s'agit donc pas de se baser uniquement sur les revenus perçus, mais sur ce qu'il en reste après déduction du loyer, de l'électricité, de la nourriture, des impôts, des frais inhérents au travail, etc…
Entre les privés d'emploi et ceux qui bossent pour la gloire, j'estime qu'il y a bien plus de 7 millions de pauvres en France ! Répondre | Répondre avec citation |
quitte à me répéter, il nous faut exiger de "nos gouvernants" la définition du mot précaire !
sans cela, nous tournons en rond !
dans la dernière intervention de DG, il a réfuté d'un revers de main, ce qualificatif pour l 'emploi du salarié de la Mairie de Paris à 900€ (je suppose net) !
pour lui, c'est suffisant pour vivre !
Bien !
Alors faisons un nouveau jeu :
mettons ces "soit-disants gouvernants" dans les conditions qu'ils trouvent acceptables… POUR LES AUTRES !!!
et voyons comment ils s'en sortent !
Cordialement
Bernard
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… ou bien “Les seniors sont à la mode”…
Voilà ce qui se dit aux journaux télévisés quand ils présentent un sujet (la plupart du temps bâclé) sur ces thèmes pourtant douloureux.
La pauvreté était aussi à la mode chez Delarue le mois dernier.
Pour Laurence Parisot, c'est encore autre chose. Et pour de Villepin, c'est “la bataille pour l'emploi” !!! De la philosophie à la petite semaine pour l'une, de la politique-spectacle pour l'autre.
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