Le sous-emploi regroupe l'ensemble des personnes qui travaillent à temps partiel mais souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire, qu'elles recherchent ou non un autre poste. L'année dernière, 1.197.000 personnes soit 4,8% des actifs en emploi étaient dans cette situation, selon l'Insee.
Les femmes représentent près de 80% des salariés sous-employés. Le taux de sous-emploi est en outre particulièrement élevé chez les jeunes : il est maximal pour les 20-24 ans (9,5% des actifs) puis décroît avec l'âge, pour atteindre 4,8% chez les 25-49 ans et 3,5% chez les plus de 50 ans. La nationalité "semble également être un facteur discriminant", selon l'Insee. Les étrangers sont en effet beaucoup plus souvent sous-employés que les Français : 7,6% contre 4,7%.
Les deux tiers des personnes en sous-emploi ont un diplôme inférieur au baccalauréat, son taux diminuant globalement lorsque le niveau de diplôme s'élève.
Le sous-emploi sévit essentiellement chez les salariés et presque exclusivement dans le secteur tertiaire (93% des personnes sous-employées). Au sein de ce secteur, les situations sont cependant assez hétérogènes : les secteurs "éducation, santé, action sociale" et "services aux particuliers" concentrent à eux seuls la moitié des personnes sous-employées. A l'inverse, certaines activités du secteur tertiaire comme celles relatives aux transports ou encore les activités financières sont peu touchées par le sous-emploi.
Contrats temporaires
Quel que soit le secteur d'activité, la majorité des personnes sous-employées occupent trois grands types de fonction : nettoyage, entretien ménager, gardiennage (28%), enseignement et soins aux personnes (17%) et commerce, technico-commercial (14%).
Les personnes sous-employées sont bien plus fréquemment que les autres sur des contrats temporaires de type contrat à durée déterminée (CDD) ou contrat saisonnier (32% des personnes en sous-emploi, contre 7% de l'ensemble des actifs). Le taux de sous-emploi est également très fort pour les contrats aidés, qui concernent 18% des hommes en sous-emploi et 26% des femmes.
En moyenne, les personnes en sous-emploi travaillent 20 heures pas semaine et souhaiteraient augmenter "de façon conséquente" leur temps de travail", note l'Insee. Alors que plus de la moitié déclarent travailler à mi-temps ou moins, les trois quarts des personnes en sous-emploi souhaiteraient travailler au moins 35 heures (un temps complet), soit 13 heures de plus en moyenne par semaine.
Mais les personnes en situation de sous-emploi ne sont pas les seules à vouloir travailler davantage. En effet, 11% des actifs ayant un emploi et travaillant à temps complet (soit 2,8 millions d'entre eux) voudraient effectuer des heures supplémentaires avec une augmentation correspondante de leur rémunération. A l'opposé, 3% des actifs ayant un emploi souhaiteraient voir diminuer leur temps de travail, majoritairement des femmes dans les professions non salariées.
Au total, près d'un actif sur cinq a "un temps de travail qu'il juge insatisfaisant", souligne l'Insee.
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